152 députés approuvent le bureau politiqueLA FEUILLE DE ROUTE POUR UNE DIRECTION COLLEGIALE SE PRECISE

Abderrahmane Belayat qui n'est plus de fait coordinateur du parti doit composer avec la direction collégiale.Comme il était prévisible à travers la mise en oeuvre de la feuille de route de Belayat, la majorité des députés, soit 152 sur les 208 que compte le FLN, ont approuvé hier le bureau politique. Ainsi, Abderrahmane Belayat qui n'est plus de fait coordinateur du parti doit composer avec la direction collégiale.
C'est en tout cas ce qui ressort de la fameuse réunion du BP tenue hier au siège du parti à Hydra. Hormis Layachi Daâdoua et Habiba Bahloul en mission à l'étranger, tous les membres du bureau politique, soit 13 sur 15, ont participé à ladite réunion. Toutefois, il est à noter que contrairement aux réunions précédentes, les journalistes n'étaient pas autorisés à accéder à l'intérieur du siège, ne serait-ce que pour y assister à l'ouverture des travaux. De ce fait, ils n'ont eu que des déclarations approximatives et parfois contradictoires sur le nombre des députés présents. Exception faite de l'acte du président de l'Union des paysans algériens, M.Allioui qui semblait claquer la porte, aucun autre incident n'a été observé. La majorité des interventions, soit environ 85, faites lors de cette réunion tenue à huis clos, ont insisté sur la nécessité de doter le BP de la légitimité requise, selon un député. De ce fait, les membres de l'Assemblée populaire nationale ont chargé à l'issue de cette rencontre, les 15 membres du bureau politique d'apporter quelques rectificatifs à la liste, en appliquant le principe d'horizontalité de la décision. Une décision qui devra obtenir l'approbation de tous les membre du BP. Les aptitudes, la compétence, la probité, l'ancienneté et l'équilibre régional sont les critères retenus pour présider aux changements qui seront opérés sur la liste initiale de Belayat. A travers cette décision, le bureau politique, présidé par M.Belayat, tant contesté retrouve sa légitimité, selon plusieurs députés rencontrés sur les lieux.
D'ailleurs, une réunion pour actualiser la liste des représentants du FLN au sein des instances de la chambre basse se tiendra au courant de cette semaine, apprend-on encore. A la lumière des résultats sanctionnant cette réunion, la piste du député de Constantine comme chef de groupe parlementaire se précise de plus en plus, selon quelques indiscrétions. Ainsi, la liste désignée par Belayat subira un toilettage, pas plus. Selon le communiqué laconique signé par le porte-parole du parti, Kassa Aïssi, le bureau politique s'est réuni, hier, à la majorité de ses membres, sous la présidence de Belayat et en présence de la majorité des députés. A l'issue du large débat sur la représentation du parti dans les organes de l'APN, la majorité des députés ayant pris part à cette réunion, ont convenu d'actualiser la liste initiale et la maintenir avec de légères modifications. Cet arrangement se fera lors d'une réunion prévue incessamment, est-il écrit dans le même document. A cet effet, l'actualisation devra se faire en tenant compte du parcours de militance, l'alternance, la compétence et l'équilibre régional, la représentation de la gent féminine et l'incompatibilité entre la responsabilité dans les instances de l'assemblée et la présentation de cette instance à l'étranger, rapporte également ce document. Contacté, le président du groupe parlementaire sortant affirme que son appel au boycott a eu un écho favorable. Selon lui, pas moins de 175 députés ont boycotté la réunion d'hier. Belayat a affirmé avant-hier que «la situation du parti est bien prise en main». «Les députés dont le groupe parlementaire sera installé incessamment vont nous donner leur approbation lors de la réunion du BP prévue samedi prochain», fait-il savoir.
Il a réitéré également qu'il est toujours avec Abdelaziz Bouteflika et quand le chef de l'Etat annoncera officiellement qu'il ne briguera pas un 4e mandat, il sera avec le parti. Tout en indiquant que l'ex-chef de gouvernement et secrétaire général du FLN, Ali Benflis, n'est pas un «Peau-Rouge» et ne vient pas de la planète Mars, il souligne qu' «il ne croit pas aux chances de Benflis à la présidentielle prochaine puisqu'il a abandonné son parti tout au long de ces neuf dernières années».