Le vieux bâti, constitué
d'immeubles datant de la période coloniale et même d'avant, et dont l'état de
dégradation avancé est souvent mis en avant par les locataires, a fait l'objet
d'un débat jeudi dernier à la radio régionale et ce, à la vielle du lancement
d'une importante opération de réhabilitation d'un montant de 150 milliards de
centimes.
Selon le
Directeur du logement et des équipements publics (DLEP), Batayeb
Eulmi, cette opération, qui a été prise en charge par
la tutelle et qui entre dans le cadre général d'éradication de l'habitat
précaire, sera lancée incessamment et en tout cas aussitôt que les études et
expertises en cours seront finalisées.
Et comme il s'agit de logements collectifs et qu'il n'est pas
possible, dira-t-il, d'avancer des aides individuelles aux locataires à
l'instar des autres sites d'habitats précaires (bidonvilles et chalets), c'est
l'OPGI et/ou la DLEP qui se chargeront de les rénover. L'opération,
précisera-t-il, touchera surtout les parties communes, à savoir les terrasses
avec l'étanchéité, les cages d'escaliers, les ascenseurs et le ravalement des
façades. Selon le représentant du CTC, il s'agit d'un patrimoine estimé à près
de 24.000 logements répartis en plusieurs zones et englobant aussi bien des
immeubles de quartiers du centre-ville de Constantine, Bab
El Kantara, Coudiat que
d'autres situés à la périphérie comme Daksi et Ziadia. L'étude concernant une 1ère tranche de 12.000
logements a été achevée et validée par le wali et remise à la DLEP, tandis que celle de la 2ème
tranche de 12.000 unités a été également achevée mais attend d'être validée par
la wilaya.
La parole a été
donnée aux auditeurs qui, de Sissaoui, du Coudiat, de Djenane Ezzitoune, de l'avenue Benboulaid,
etc., échaudés par de précédentes opérations de réhabilitation, posaient des
questions du genre «pourquoi notre immeuble a été écarté, alors qu'il se trouve
dans un état lamentable ?» «Est-ce que nous serons touchés par les prochaines
actions de réfection ?» Alors que d'autres ont confirmé avoir reçu des
enquêteurs, mais regrettent qu'ils n'aient plus donné signe de vie. D'autres
encore ont regretté le travail inachevé, à l'exemple de cet auditeur qui note
que si les façades de son immeuble ont été refaites, son intérieur est dans un
état lamentable avec des escaliers branlants, des fils électriques qui sortent
de leur encastrement, une étanchéité qui laisse à désirer, etc. Le responsable
du service réhabilitation de l'OPGI a expliqué que
les travaux de réfection passés sont financés par la taxe d'habitation, portée
sur la quittance Sonelgaz et que payent les citoyens,
mais qui n'est pas suffisante pour terminer les réfections. Le directeur de la DLEP interviendra pour
relever d'autres entraves aux finitions des travaux, à l'instar de la nécessité
d'expertises plus approfondies qui dépassent les capacités des bureaux d'études
nationaux ou locaux. Il y a également, selon le représentant de l'APC, des difficultés d'ordre juridique qu'il faut lever
avant toute intervention, concernant d'anciennes constructions, notamment la
détermination du propriétaire. Toutefois, selon le DLEP, pour la prochaine
opération de réhabilitation, le plus gros des handicaps contre lesquels ont
buté les précédentes opérations de réfection, à savoir le financement, se
trouve pratiquement levé. En effet, son montant est de 150 milliards de
centimes au seul titre de l'année 2012, autrement dit d'autres suivront et
pourront être plus conséquents, conclura-t-il.
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Posté Le : 25/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com