Algérie

15 manifestants anti-régime blessés par balles au sud de Sanaa



L’attaque témoigne d’une tension persistance au Yémen où est attendu le médiateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, pour tenter de raviver son plan de sortie de crise, actuellement dans l’impasse. Des partisans du régime ont ouvert le feu sur une marche de plusieurs dizaines de milliers de protestataires sur la principale avenue de Taëz, deuxième plus grande ville du Yémen devenue l’un des principaux foyers de la contestation populaire, ont indiqué des témoins. Quinze blessés par balle ont été admis à l’hôpital de campagne, jouxtant la place de la Liberté, épicentre de la contestation à Taëz, a indiqué une source médicale, ajoutant que l’un des blessés, «touché à la tête, est dans un état de mort clinique». Un premier bilan faisait état de sept blessés. En outre, des protestataires ont interpellé trois des assaillants qu’ils ont remis à un comité d’organisation de la contestation sur la place de la Liberté, selon les organisateurs.
Un appel à la grève générale, lancé par le mouvement de contestation, était bien suivi à Taëz ainsi que dans les provinces du Sud, dont Aden, Lahej et  Abyane, mais partiellement à Sanaa et dans la province de Chabwa (sud-est). Abdellatif Zayani, secrétaire général du CCG, était pourtant attendu hier soir à Sanaa pour tenter de relancer sa médiation. Les monarchies du CCG, inquiètes de l’instabilité politique au Yémen, ont proposé un plan de sortie de crise prévoyant la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours. Mais M. Saleh a refusé de signer ce plan en sa qualité de président de la   République, et le Qatar, l’un des six membres du CCG, a annoncé jeudi son retrait de cette médiation en raison de la position du chef de l’Etat. «L’initiative du CCG est morte. Le Qatar a proclamé l’acte de décès», a déclaré vendredi le porte-parole de l’opposition parlementaire, Mohammad Qahtan.  Ali Abdellah Saleh, au pouvoir depuis 1978, a menacé vendredi de «se défendre de toutes ses forces» face à ses détracteurs qui réclament son départ. La répression de la contestation a fait au moins 179 morts depuis fin janvier, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité.   


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