Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a levé hier toute ambiguïté concernant la privatisation des entreprises publiques.
«Il n’y aura pas de recul sur la privatisation des entreprises publiques», a déclaré le ministre sur les ondes de la radio nationale, avant d’ajouter que la cadence allait être au contraire accélérée.     Â
Le ministre a précisé, à ce propos, qu’une quinzaine d’entreprises publiques allaient être proposées toutes les deux semaines au Conseil des participations de l’Etat (CPE) pour pouvoir privatiser rapidement les quelque 300 entreprises éligibles à la privatisation dans l’immédiat. Il a rappelé aussi que 400 entreprises avaient déjà été privatisées et qu’il en restait encore «un millier». Donnant un sens «large» à la privatisation, qui peut prendre plusieurs formes allant de l’ouverture du capital à la cession totale, M. Temmar a indiqué que certaines entreprises étaient privatisables à 100%, alors que d’autres, dites «stratégiques», ne sont pas à céder. L’entreprise nationale des hydrocarbures Sonatrach «est exclue totalement de la liste des privatisations», a-t-il assuré.
Le ministre a rappelé par ailleurs qu’à ce jour, «80 entreprises ont été vendues aux collectifs de travailleurs». Pour le premier responsable du secteur, la privatisation est un moyen de promotion de l’investissement industriel au service de la croissance économique. «Nous ne pouvons pas aller à la croissance économique, dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) et l’intégration dans le monde, sans industrie extrêmement puissante», a-t-il soutenu.
Le ministre des Participations et de la Promotion de l’investissement a, par ailleurs, annoncé que désormais des facilités peuvent être accordées à des investisseurs en 72 heures au lieu de deux ans auparavant. M. Temmar a rappelé à ce propos qu’un nouveau code des investissements a récemment remplacé un texte datant de 2001. Un code qui permet, selon le ministre, de répondre à toutes les préoccupations des investisseurs qu’ils soient nationaux ou étrangers. Si un investisseur «demande des avantages particuliers, il entre dans le cadre du code des investissements et à ce moment-là, on lui donne des avantages en 72 heures au lieu de deux ans auparavant», a déclaré M. Temmar.
Pour rappel, les investisseurs, notamment étrangers, avaient à maintes fois dénoncé les lenteurs administratives, le manque d’assiettes foncières et l’existence d’un marché informel qui, réunis, constituent une importante entrave à l’investissement. M. Temmar ne manquera pas de rappeler à ce propos que l’Algérie a lancé des réformes pour mettre son économie «aux standards internationaux» et offrir les «conditions de création d’un marché des capitaux», soulignant que le pays avait entrepris une réforme bancaire en ouvrant le capital du Crédit Populaire d’Algérie, une réforme du foncier et une lutte contre le marché parallèle.
Posté Le : 11/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : H. Barti
Source : www.quotidien-oran.com