15 détenus libérés depuis dimanche

Pas moins de 15 détenus engagés dans le mouvement populaire du 22 février 2019 ont quitté les prisons de plusieurs wilayas du pays depuis le début de la semaine, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Hier, c'était au tour du détenu Mohamed Lamri de quitter la prison d'El-Harrach suite à la décision du tribunal de cette circonscription de le remettre en liberté provisoire, avec renvoi de son procès au 16 septembre prochain.
« Mohamed Lamri a été placé sous mandat de dépôt à la prison d'El-Harrach après avoir été présenté devant le procureur du tribunal d'El-Harrach, puis en comparution immédiate devant le juge le 28 mai dernier.
Il est accusé d'atteinte à la personne du président de la République, atteinte à l'unité nationale, publications de fausses informations pouvant porter atteinte à la sécurité nationale », a précisé le CNLD hier matin.
Ce comité a indiqué qu'entre le dimanche 16 août et le mardi 18 août, 14 détenus d'opinion, répartis sur plusieurs prisons des différentes wilayas du pays, ont pu retrouver la liberté. Ainsi, Aziz Bekakria, Nabil Chorfi et Aïmed Meharbache, qui étaient incarcérés à Tebessa, ont bénéficié de la liberté provisoire et quitté la prison dimanche.
Le même jour, Samir Daoudi a été remis en liberté à Constantine, tandis que Sid Ali Smaïl quittait la prison de Blida.
Le lendemain, il s'agira de Soufiane Bouchou (Boumerdès, liberté provisoire, il devrait purger sa peine le 23 août) ; Brahim Rekkad (Chlef) ; Hamada Khatibi et Fares Kahiouche (Boussaâda-M'sila) qui retrouvent la liberté.
Pour le mardi 18 août, la décision concernera Hocine Aloui, Ali Rabehi, Okba Mouaouka (Biskra, liberté provisoire) ; Mohamed Chaouadi (Tipaza, procès en appel-sursis) et Ali Djamel Toubal (Mascara, liberté provisoire).
Ce dernier est un journaliste correspondant d'un quotidien arabophone à Mascara. Il a été condamné à deux ans de prison ferme (avec dépôt), en comparution immédiate devant le juge du tribunal de Mohamadia le 17 juin dernier. Ali Djamel Toubal est poursuivi pour ses publications sur Facebook : « Outrage à corps constitué, publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national», a rappelé le CNLD.
Profitant de cette vague de libérations, le CNLD a fait savoir que des demandes de liberté provisoire pour les 4 détenus de Relizane : Doubi Bounoua Yacine, Larbi Menad, Abdellah Benaoum et Yacine Khaldi, ont été déposées, hier mercredi, par les avocats de la défense des détenus.
Des demandes de liberté provisoire pour Laalami Chems Eddine dit Brahim et Walid Kechida ont été déposées respectivement à Bordj-Bou-Arréridj et à Sétif, a ajouté la même source. Pendant ce temps, de nouveaux activistes ont été arrêtés et les appels à la libération des détenus du Hirak se multiplient.
K. A.