Algérie

15% d'additifs dans le café consommé en Algérie Alors que l'OMS en tolère seulement 2%



15% d'additifs dans le café consommé en Algérie Alors que l'OMS en tolère seulement 2%
L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a tiré la sonnette d'alarme concernant la qualité du café distribué et vendu en Algérie.
En effet, selon cette organisation, si les additifs tolérés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne devraient pas dépasser 2%, en Algérie, les transformateurs de café se permettent jusqu'à 15% d'additifs sur le volume commercialisé. Les additifs concernent des mélanges de sucre brûlé qu'il est toutefois difficile de contrôler, selon M. Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, qui recevait, hier, à une conférence consacrée à ce produit, Fouad Hamdani, PDG d'Africafé. «Les transformateurs et autres distributeurs ont recours à l'augmentation du taux d'additifs pour compenser le poids perdu à la torréfaction», explique M. Boulenouar. Les représentants des transformateurs et distributeurs de café pointent du doigt des insuffisances dans le contrôle de la qualité du café, ce qui constitue une concurrence déloyale pour ceux qui veillent au respect des normes de la sécurité et de la santé.
«Plusieurs importateurs introduisent du café de troisième choix au niveau des marchés mondiaux, mais les quantités écoulées au niveau local sont vendues au prix du premier choix», accusent-ils. Donc, les consommateurs algériens paient cher leur tasse de café. Si ailleurs ce prix reflète la cherté de la variété Arabica, plus coûteuse que Robusta, en Algérie, ce sont les variétés moins chères, dont Robusta, qui sont écoulées. Les prix pratiqués sont inexpliqués, selon l'UGCAA.
Un appel a été lancé au ministère du Commerce pour se pencher sur ce marché qui représente 120 000 t/an et un volume d'importation atteignant 200 millions de dollars par an. L'Algérie est le premier consommateur de café au niveau maghrébin et arabe. Des chiffres qui devraient suffire pour que le contrôle et les mécanismes d'organisation du marché soient mis en place. Les opérateurs dénoncent aussi la commercialisation des sacs de 5 kg. «Avec ce type d'emballage, il est impossible de maintenir la matière dans les bonnes conditions de stockage recommandées dans le cadre des normes sanitaires.
Il faut un contrôle rigoureux, notamment pour les produits destinés auxles cafétérias, où l'on peut relever plusieurs anomalies», révèlent les représentants des distributeurs de café. De son côté, Fouad Hamdani a lancé un appel aux autorités concernées pour le renforcement du contrôle de la qualité, dont la perturbation nuit aux producteurs «sérieux». Pour le conférencier, les importateurs du café destiné à la transformation subissent des impôts supplémentaires imposés aux importateurs de produits finis. Une imposition qui pèse lourd sur la trésorerie des transformateurs de cette matière première.


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