La ligne de transport reliant Oran à Arzew connaît, depuis quelque temps,
d'énormes perturbations. La mise en fourrière de 15 bus, sur décision de la
commission des sanctions chapeautée par la direction des Transports, y est pour
beaucoup. Mais ce n'est pas l'unique raison. L'insuffisance des véhicules de
transport, bus et taxis, affectés à cette desserte, par rapport au flux de
voyageurs, et le non-respect du règlement régissant la prestation par certains
transporteurs, sont également des facteurs à l'origine des perturbations que
connaît cette ligne très fréquentée. Evidemment, ce sont les usagers qui payent
la note. Depuis l'immobilisation de 15 bus pour une durée de trois mois,
sanction ayant pris effet depuis deux semaines, les habitués de la ligne
éprouvent de plus en plus de difficultés à rallier leur destination. Le déficit
en bus saute aux yeux. Pour s'en rendre compte, il suffit de faire un tour du
côté de la gare routière des Castors. A toute heure, on trouve une foule
nombreuse sur les quais réservés aux lignes suburbaines «Oran/Gdyel» et
«Oran/Arzew». La scène d'une longue file de bus «Toyota» en stationnement et
faisant le plein tour à tour n'est plus qu'un souvenir. Désormais, l'échange de
politesse entre les voyageurs au moment d'embarquer ne fait plus partie des
traditions. Autre temps, autres moeurs ! La situation se complique
singulièrement en fin de journée. Pratiquement dès 18 heures, tous les
transporteurs se mettent en « hors-service » de leur propre chef. Pourtant, le
cahier des charges est clair : la fin de la prestation est à 20 heures. «Les
transporteurs font comme bon leur semble. Ils arrêtent le service trop tôt. Pensent-ils
au moins à ces pauvres gens qui sortent tard de leur travail et qui ne peuvent
pas prendre un taxi tous les jours ? Mais il ne faut pas les prendre pour les
seuls responsables de cette situation. La direction des Transports est tout
aussi responsable. Je ne dis pas qu'il ne faut pas sanctionner les
contrevenants mais il faut que la durée de la mise en fourrière soit moins
longue et, surtout, il faut renforcer l'effectif, ne serait-ce qu'à titre
provisoire», se plaint Fatiha, une «abonnée» de la desserte, résidente à Oran
et travaillant comme enseignante vacataire à Béthioua. Comme Fatiha, ils sont
beaucoup à se rabattre souvent sur les taxis clandestins, qui prennent 100 DA
la place.
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Posté Le : 02/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com