Cette exposition, qui est l’œuvre de 15 artistes, d’où son titre d’ailleurs, «15 artistes autour d’une meïda», est une présentation du dessin de design autour de cet objet usuel connu de tous, cette table basse qu’on retrouvait dans toutes les maisons algériennes et qui, parce qu’elle réunissait autour d’elle les membres de la famille matin, midi et soir, représente un des symboles du lien familial. Le lien comme l’objet a mué. Le vernissage de l’exposition aura lieu le jeudi prochain à 17h. Les quinze artistes dont Karim Sergoua, qui est exposant et commissaire de l’exposition, seront présents. «L’exposition que nous voulons présenter est la lecture de 14 plasticiens et designers algériens autour de la meïda, ‘‘table basse’’, de voir toutes les étapes du croquis, à la recherche, en passant par l’esquisse d’un travail, aussi sérieux soit-il. Cette exposition permettra au visiteur de découvrir la beauté du croquis sur différents supports. Il y aura donc 14 regards croisés d’artistes autour d’un objet qui a bercé notre enfance avec ces rencontres, ces déjeuners, ou diners autour d’une meïda...», écrit Karim Sergoua, qui est artiste, professeur d’art et agitateur d’idées, dans la présentation de l’exposition sur le site web de l’Institut français d’Oran. Les artistes exposants sont Denis Martinez, Zoubir Hellal, Walid Aïdoud, Adam Selmati, Hania Zazoua, Nassim Benmebarek, Rachid Nacib, Souad Delmi Bouras, Mouna Boumaza, Hamza Driouche, Mehdi Izemrane, Zineddine Bessaï, Adlane Djeffel et Karim Sergoua. Cherif Medjeber boucle la liste comme artiste invité de l’expo. L’exposition comme les artistes qui y participent sont en fait déjà présents sur la toile grâce à leur actif commissaire qui a créé pour la manifestation un Evénement sur Facebook. On peut y voir un échantillon du travail de chacun des exposants. «‘‘15 artistes autour d’une meïda’’, ce sont 15 artistes de différentes générations, des designers, des plasticiens... un travail de recherche, de croquis et d’ébauches plein de vie, d’amour, de rire, de traits... planche d’atelier...», commente le commissaire qui, avec son sens de l’humour et de l’à-propos, signe Karim le cuisinier.Evidemment, au-delà du regard d’admiration pour la création artistique, ces designers ont aussi besoin de manifestation d’intérêt de la part d’opérateurs économiques, car l’objet créé n’est pas seulement décoratif mais aussi, surtout !, usuel et fonctionnel. Le designer a donc besoin de voir sa création prise en charge par l’industrie pour sa fabrication.
Posté Le : 05/04/2013
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : Hichem