Le tribunal criminel d'Oran s'est penché, hier, sur une affaire de trafic
de drogue par une organisation criminelle dont le noyau était composé de quatre
personnes, dont trois comparaissaient détenues. Le démantèlement de cette
«cellule», l'un des maillons forts d'un réseau tentaculaire aux multiples
subdivisions, remonte au mois d'avril de l'année 2009. Dans ce cas aussi, la
technique policière de l'agent infiltré s'est avérée payante, puisque c'était
grâce à ce procédé que ce groupe de narcotrafiquants a été disloqué et mis hors
d'état de nuire. En effet, et cela a été mis en relief à l'audience, après
avoir collecté des recoupements fiables sur l'activité de ce groupe structuré
de trafic de kif, les services de sécurité l'ont infiltré par le truchement
d'un agent, lequel interprètera bien son rôle d'«espion», et ce, afin d'en
recueillir plus d'informations et de prendre, le moment opportun, ses membres
en flagrant délit. Et ce moment opportun fut le 8 avril 2009, à l'occasion
d'une transaction qui devait avoir lieu à Hammam Chiguer (Tlemcen). A jour
quant aux actions de la bande grâce à son agent infiltré, les services de
sécurité étaient sur le qui-vive et, à J-7 déjà de ladite opération, ils
s'étaient mis à fourbir leurs armes. Le reste n'était qu'une question de
minutie et d'habileté dans l'action. Sous l'Å“il discret des policiers qui
scrutaient les lieux, la Fiat, le véhicule qui transportait la marchandise,
arrive comme prévu, à quelques minutes près, au rendez-vous. Curieusement, la
transaction ne se fait sur le coup mais prend quelques bonnes minutes. Les deux
camps se sont lancés sur place dans des négociations pour régler, probablement,
quelques détails en suspens, comme le prix de la came. C'était là, la gaffe de
trop. Les policiers passent à l'action et arrêtent trois des quatre
trafiquants. Une quantité de 17 kilos de résine de cannabis traité sera saisi.
Hier, n'ayant qu'une étroite, sinon nulle, marge de manouvre, les accusés ont
reconnu l'essentiel des faits qui leur étaient reprochés.
Le représentant du ministère
public a requis la peine maximale prévue par la loi, à savoir la réclusion à
perpétuité, contre les accusés. Au retour de la salle des délibérés, le juge a
prononcé une peine de 15 ans de réclusion contre les trois accusés jugés
contradictoirement.
Une procédure de contumace devait
avoir lieu pour le cas du trafiquant fugitif.
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Posté Le : 08/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com