Les différentes analyses effectuées dans la wilaya et un peu partout à travers le pays font état que les femmes sont plus exposées au fléau de l'analphabétisme. Selon des statistiques établies, la wilaya de Relizane compte 15 732 analphabètes entre hommes et femmes. Ces personnes sont considérées comme analphabètes pour leur incapacité à lire et à écrire. Cependant et parmi ce lot d'analphabètes, les femmes n'ayant pas eu la chance de fréquenter l'école affichent aujourd'hui une volonté de fer pour se débarrasser du handicap de l'analphabétisme.Sur les 15 732 personnes prises en charge par l'annexe de l'Onaea (Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes) de Relizane, la plupart sont des femmes de tous âges. Ces femmes accompagnées de filles dont certaines de dépassent pas 15 ans font tout pour sortir des couloirs obscurs de l'inculture et rendent de ce fait un grand service au pays, puisqu'elles éduquent ou éduqueront des enfants.
Il y a aussi un nombre important de femmes dépassant 55 ans qui s'illustrent par leur désir de suivre des cours et d'avoir un diplôme de niveau 3. Actuellement, 437 enseignants ayant suivi un cycle de formation spéciale s'occupent de plus de 884 classes et groupes d'apprenants disséminés à travers la wilaya de Relizane. Les équipements sont en nombre assez suffisant, et les cours d'apprentissage peuvent se dérouler dans les établissements publics dont ceux de l'Education nationale, de la Culture, de la Justice et de la Formation professionnelle entre autres, ainsi que dans les mosquées et les locaux d'associations.
Que ce soit en milieu rural ou en milieu urbain, on constate que certains parents refusent jusqu'à aujourd'hui à leurs filles d'aller à l'école, alors que d'autres les casent à la maison dès qu'elles atteignent la puberté, même si elles sont brillantes et capables de devenir médecins ou cadres de valeur pouvant servir la communauté. L'absence de contrôle de la part des services étatiques concernant l'obligation de scolarisation est un aspect négatif qui persiste malgré la mise en place de mécanismes obligeant les parents à se plier aux textes de loi relatifs à l'école obligatoire pour tous les enfants.
D'autres facteurs interviennent et sont relatifs à l'éloignement des écoles qui ont fait que dans les zones montagneuses difficiles d'accès telles qu'El-Houaoura, Ariassia, Ghemaïzia et Deghamidj, les parents n'autorisent pas, en grande majorité, leurs filles à se déplacer pour étudier.
E. Yacine
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Posté Le : 22/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : E Yacine
Source : www.liberte-algerie.com