Algérie

14E VENDREDI DU MOUVEMENT POPULAIRE : La rue ne faiblit pas !



Ce vendredi 24 mai, quatorzième du mouvement populaire contre le pouvoir et le troisième depuis le début du mois de Ramadhan, a été sans doute une nouvelle journée de mobilisation des Algériens pour redire leur rejet du système et leur désir d'un véritable changement.À Alger, Bordj Bou Arreridj, Bejaïa, Annaba, Oran, comme dans les wilayas du sud, les Algériens sont descendus dans les rues pour revendiquer un changement du système. Trois mois après son début, le mouvement ne s'essouffle pas. Les revendications des manifestants continuent d'évoluer en fonction des progrès réalisés par leur mouvement et aux positions et propositions des tenants du pouvoir. Après être sortis pour empêcher, avec succès, le cinquième mandat de Bouteflika, après avoir réclamé pendant plusieurs semaines le départ des figures du système, les manifestants pacifiques se focalisent depuis au moins quatre semaines sur le rejet de l'élection présidentielle qui doit se tenir le 4 juillet, sous la présidence de Bensalah et le gouvernement Bedoui, tous deux largement rejetés et dénoncés par les Algériens. « Truqué d'avance », ont affirmé nombre de manifestants à propos de ce scrutin, lors des précédentes marches pendant lesquelles les slogans, pancartes et banderoles dénonçant l'insistance du pouvoir à organiser, coûte que coûte, ces élections, ont été les plus nombreux. « Makech intikhabate maâ l'îssabate ! » (pas d'élections avec les bandes), ont longuement scandé les très nombreux manifestants à Alger et dans d'autres villes. Ce vendredi, les manifestants ont réagi également au dernier discours du chef d'état-major Ahmed Gaid Salah qui avait mis en garde contre le « dégagisme » sans concession qui imprègne le mouvement et qui est la revendication principale des Algériens. Un « non » franc et massif a été clairement exprimé de la part des manifestants qui ont été clairs jusque-là : « Pas d'élections sous Bedoui et Bensalah ». Le départ de ces deux figures du système Bouteflika est devenu, par la force des choses, le seuil minimal de revendications à satisfaire pour espérer voir les citoyens accepter le scrutin.


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