Les travaux de la 14ème conférence des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 ont débuté hier à Alger sous le thème "Méditerranée occidentale: promouvoir un développement économique et social inclusif partagé et durable face aux défis communs dans la région".La rencontre co-présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian, regroupe les chefs de la diplomatie des pays du Dialogue 5+5 de la Méditerranée occidentale.
Participent également à cette conférence, le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM) et le Commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, partenaires à ce dialogue.
L'Algérie, qui accueille pour la deuxième fois la réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 après celle d'Oran de 2005, "plaidera comme à l'accoutumée dans le cadre de sa politique méditerranéenne en faveur de l'avènement d'un espace euro-méditerranéen de paix, de stabilité et de prospérité partagée". Cette réunion sera aussi "l'occasion d'échanges sur les questions régionales, notamment celles relatives à la sécurité, la lutte contre le terrorisme, la déradicalisation et la migration" et sera sanctionnée par une Déclaration ministérielle 5+5 d'Alger.
Le Dialogue 5+5 regroupe les cinq pays de l'UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) pour la rive sud de la Méditerranée et l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal ainsi que Malte pour la rive Nord.
L'Algérie a appelé, par ailleurs, à faire face aux menaces du terrorisme et du crime organisé auxquels sont confrontés les pays de la Méditerranée occidentale, dans le cadre d'une vision commune multidimensionnelle.
A l'ouverture des travaux de la 7e réunion de haut niveau des Parlements du groupe de dialogue de la Méditerranée occidentale (5+5), le vice-président de l'association parlementaire de la méditerranée, Taher Kellil, représentant des Présidents des deux chambres du Parlement algérien, a affirmé que les défis actuels, à l'instar du développement, le transfert de la technologie, la réalisation des aspirations de la jeunesse, ainsi que la lutte contre l'extrémisme violent, le terrorisme, la migration clandestine, le crime organisé, exigent des Etats du Dialogue 5+5 l'adoption "d'une vision commune, cohérente et multidimensionnelle". Soulignant l'impératif d'?uvrer pour "un règlement pacifique des crises et conflits en évitant l'option militaire destructrice et en respectant la souveraineté nationale des Etats", M. Kellil a souligné à ce propos, l'importance que revêt le Dialogue 5+5 pour les gouvernements et les peuples des deux rives de la Méditerranée occidentale". Le représentant de l'Algérie est revenu sur le thème principal retenu pour le débat lors de cette réunion (qui regroupe les pays de la rive Nord (Italie, Espagne, Malte, France et Portugal) et de la rive Sud (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et Libye), estimant qu'il "traduit l'intérêt de nos pays et de nos peuples pour le développement durable".
M. Kellil a ajouté que l'Algérie est convaincue du rôle primordial du développement durable dans l'instauration de la stabilité et le renforcement de la paix et la sécurité sur les plans national, régional et international.
Il a rappelé, à ce propos, que le développement durable constitue une "priorité nationale" pour l'Algérie qui "poursuit son processus de développement en dépit de la chute des prix du pétrole, concrétisant ainsi les réformes profondes et globales initiées par le président de la République".
Le forum du Dialogue 5+5 est le plus ancien cadre de coopération dans la région de la Méditerranée occidentale. Ce forum, créé en 1990 à Rome (suspendu par la suite pour plusieurs années et relancé en 2001) vise à intensifier le dialogue entre les Etats membres, ?uvrer à parvenir à des visions consensuelles sur les questions d'intérêt commun, telles que la sécurité et le partenariat économique, et relever les défis en matière de lutte contre le terrorisme, d'organisation de la migration clandestine et autres".
Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel s'est entretenu par ailleurs, avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, qui se trouve en Algérie dans le cadre de la 14ème conférence des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5. Au cours de cet entretien, les chefs de la diplomatie des deux pays ont examiné l'agenda et la thématique de la réunion des 5+5, a-t-on appris auprès du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que les deux ministres se sont félicités du niveau de représentation des membres de ce format de concertation.
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Posté Le : 22/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamza B
Source : www.lemaghrebdz.com