Algérie

143 milliards de dollars engrangés en 2008


Le volume des réserves de change de l'Algérie a atteint 143,102 milliards de dollars à la fin du mois de décembre 2008, indique-t-on dans le dernier bulletin de conjoncture de la Banque d'Algérie, repris hier par l'APS. Ce montant est à la hausse par rapport à 2007, où les réserves de change cumulées se chiffraient à 110,18 milliards de dollars, contre 77,781 milliards de dollars à fin 2006. Néanmoins, le taux de couverture des importations de biens et services par les réserves de change a fortement chuté en 2008.La proportion était de près de 36 mois ' la couverture des importations par les réserves de change ' contre un « pic » estimé à 40 mois en 2007. C'est-à-dire que le volume des importations continue à peser lourdement sur la balance des paiements du pays. La Banque d'Algérie a constaté que pendant que les comptes extérieurs restent fortement affectés par la volatilité des prix du pétrole, l'augmentation des exportations hors hydrocarbures en 2008, avec une performance encore moindre au second semestre (0,57 milliard de dollars contre 0,87 milliard de dollars au 1er semestre), « représente une contribution encore très faible à la viabilité de la balance des paiements courants, surtout dans ce contexte de très forte augmentation des paiements au titre des importations des biens et services ».L'autre élément de vulnérabilité pour la balance des paiements est représenté par l'emballement, en 2008, des services non facteurs importés. Ceux-ci « sont passés de 4,78 milliards de dollars en 2006 à 6,93 milliards de dollars en 2007 et à 10,97 milliards de dollars en 2008 », précise la Banque d'Algérie. La majorité des services non facteurs importés se compose des services de transport maritime et aérien, les services de bâtiment et travaux publics et les services techniques. Par ailleurs, la Banque centrale note que les acquis résultant de la stratégie de désendettement extérieur conduite entre 2004 et 2006 se sont matérialisés, dès le second semestre 2008, par un excédent du compte capital et opérations financières. « C'est la première année où le compte capital et opérations financières réalise un solde positif », fera remarquer l'institution de Mohamed Laksaci.2,34 milliards de dollars d'IDECette même autorité monétaire a noté que le volume des IDE a atteint 2,34 milliards de dollars en 2008 contre 1,37 milliard de dollars en 2007. Très insignifiant par rapport aux volumes annoncés liés aux intentions d'investissement. Pour ce qui est de l'encours de la dette extérieure à moyen et à long termes, il a encore reculé à la fin 2008 pour atteindre 4,282 milliards de dollars contre 4,889 milliards de dollars à fin 2007. Selon le bulletin de la Banque d'Algérie, il est indiqué que le montant des recettes budgétaires réalisées en 2008 a largement dépassé les prévisions de la loi de finances complémentaire 2008. Cette performance est liée « notamment aux recettes fiscales des hydrocarbures et même hors hydrocarbures ». Ainsi, les gains effectivement encaissés ont atteint la barre des 5110,7 milliards de dinars (contre 3679,9 milliards de dinars en 2007) alors que la loi de finances complémentaire 2008 prévoyait des recettes budgétaires de 2763 milliards de dinars.L'excédent global du Trésor « est resté appréciable » en 2008, représentant 7,6% du PIB contre 4,9% en 2007, constate la Banque d'Algérie. Ce renforcement de la capacité de financement du Trésor est matérialisé par l'accumulation d'importantes ressources dans le Fonds de régulation des recettes qui a atteint 4280,1 milliards de dinars à fin 2008. A ce propos, la Banque d'Algérie indique que l'encours global des dépôts du Trésor auprès de la Banque d'Algérie a atteint 4359,8 milliards de dinars à fin 2008 contre 3295,2 milliards de dinars à fin 2007. Les crédits à l'économie ont augmenté de 17,84% en 2008 pour s'établir à 2615,51 milliards de dinars dont la plus grande part a été allouée au secteur privé (52,14%). Concernant le taux de change, la Banque d'Algérie fait remarquer que la politique suivie « a conduit à une consolidation à court terme du taux de change effectif réel du dinar qui, à fin 2008, est resté proche de l'équilibre avec une appréciation de 1,58% en moyenne annuelle », conclut la Banque d'Algérie.
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