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1400 tuberculeux enregistrés en une année


1400 tuberculeux enregistrés en une année
Des chiffres inquiétantsLes praticiens des deux services n'hésitent pas à prendre toutes les mesures s'imposant sachant à l'avance que la pathologie risque de se propager rapidement.Près de 1400 cas de tuberculose, dont 700 cas de tuberculose pulmonaire contagieuse, ont été enregistrés et traités cette année par les services spécialisés rattachés à la direction de la santé de la wilaya d'Oran. En dépit de ces chiffres quelque peu inquiétants, notamment chez les populations vulnérables, les spécialistes ne tirent toute de même pas la sonnette d'alarme en expliquant que «la situation est très loin d'atteindre la cote d'alerte». Mieux encore, diront-ils, «ces bilans sont en déclin d'année en année». Cela dénote que la prise en charge de la maladie bat son plein», a-t-on souligné. La maladie, pour laquelle il faut faire face en renforçant le dispositif mis en place dans le cadre de la lutte contre les maladies contagieuses, est, toujours selon les spécialistes, très répandue dans les milieux défavorisés comme les bidonvilles, connaissant une expansion rapide ces dernières années dans la wilaya d'Oran, notamment dans la périphérie du chef-lieu. A Chteibo tout comme dans les bidonvilles de Coca, Sidi El Bachir, Douar Tiartia, El Hassi, etc, la tuberculose est en «vogue», faisant des ravages parmi des familles entières vivant dans les taudis qu'elles ont implantées dans ces bidonvilles. La cigarette et l'utilisation de la «ringuilla» (chicha) ne sont pas en reste en continuant aussi de faire autant de victimes. Là encore, les praticiens ne disent pas le contraire en attestant une telle évidence. «Nous avons traité plusieurs malades ayant été accros du narguilé et de la cigarette», dira un médecin spécialiste. Aucun n'ignore cette évidence, la tuberculose est mortelle à la suite d'un petit relâchement ou encore d'une petite négligence. «La négligence médicale n'est pas de notre ressort», dira un médecin exerçant dans le Centre hospitalo-universitaire d'Oran. «On ne peut pas abandonner un patient à son triste sort ni lui tourner le dos tel qu'il est dit à nos dépens par des gens ignorant le niveau de notre mobilisation dès l'admission du patient», a-t-il ajouté. C'est le cas relevé dans le service des maladies pneumo-respiratoires de l'Etablissement hospitalo-universitaire du 1er Novembre. Un malade souffrant de la toux a été soumis à une série d'examens avant qu'il ne lui soit signifié qu'il sera hospitalisé pour d'amples investigations. «Nous sommes conscients des ravages que peut provoquer cette pathologie, c'est pourquoi nous prenons en charge le malade aussitôt son admission», dira un autre médecin. Ainsi, cette maladie est prise en charge, assumée sans aucune faille aussi bien dans les services pulmonaires de l'EHU d'Oran que dans celui du CHU Benzerdjeb. Les praticiens y travaillant dans les deux services, n'hésitent pas à prendre toutes les mesures qui s'imposent, sachant à l'avance que la pathologie risque de se propager. Ce n'est pas tout. Pas moins de 10 unités sanitaires spécialisées dans le traitement de telles maladies ont été implantées un peu partout dans les établissements publics de santé de proximité de la wilaya d'Oran. Les médicaments, assurés à titre gratuit, sont fournis par l'Institut Pasteur. La finalité recherchée là est de mettre à plat toutes les maladies qui risquent de prendre des tournures épidémiologiques. Le problème de ces malades est tout autre en bafouant complètement les consignes qui leur ont été données par leurs médecins lors de leur séjour à l'hôpital. «Ils (les malades) n'observent aucune hygiène de vie et récidivent souvent en renouant avec la cigarette et la vie dans des conditions très lamentables», a expliqué un psychologue ayant réalisé une petite enquête sociale sur un malade souffrant d'une tuberculose.


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