Algérie

140 salariés dans le désarroi



140 salariés dans le désarroi
L'Entreprise nationale des corps gras (ENCG) n'a pas effectué de tirs d'explosifs depuis un mois en raison de la non-délivrance par les autorités d'une autorisation, ce qui a réduit sa production d'agrégat et provoqué une sourde grogne au sein de ses 140 salariés.Cette situation contraste avec l'époque du redéploiement de l'entreprise sur une nouvelle carrière située au pied de «Djebel Dhar El Menjel» dans la commune d'El Maleh en remplacement de la carrière géante d'agrégat sur le territoire de la commune limitrophe de Chabat el Laham, un site dont le gisement était en fin de vie. C'était en août 2007, une période où la production de granulat était également limitée faute d'un approvisionnement suffisant en dynamite pour l'extraction de la roche à concasser.L'ONEX, l'entreprise nationale détentrice du monopôle de sa distribution, avait alors du mal à suivre l'évolution de la demande d'explosifs dont la consommation avait quadruplé en Algérie au regard de la relance des besoins en granulat du secteur de la construction et des travaux publics. A ce propos, pour une réserve géologique de 30 millions de tonnes et avec une capacité nominale de production de 1 million de tonnes d'agrégat par an, l'ENCG Témouchent réalisait ses objectifs en totalisant 969 300 tonnes en 2009. Mais ce positif résultat allait chuter à 716 200 tonnes en 2010 pour se situer, au cours du 1er semestre de 2011, à 214 900 tonnes.La décrue est expliquée alors en raison de la baisse du plan de charge des entreprises utilisatrices de granulat. C'est ce qui a provoqué la perte de près de 180 000 DA/an de prime de rendement collective par chacun des salariés, une perte qui est aussi mise en partie par les syndicalistes au compte d'une mesure restrictive décidée par l'ex-wali, nommé depuis membre du gouvernement. Ainsi, alors que l'autorisation accordée semestriellement par la wilaya pour des livraisons hebdomadaires de 5 tonnes de dynamite, elle n'est plus délivrée qu'au compte-goutte, soit une pour chaque tir, soit une autorisation toutes les semaines, une lourdeur qui va faire que certaines semaines vont être sans tir.D'aucuns se sont interrogés sur l'utilité d'une telle mesure que la situation sécuritaire dans la région ne justifiait nullement. Mais, depuis que la wilaya n'a plus de wali à sa tête, la situation a empiré. De la sorte, les gros engins raclent la falaise et la rocaille pour leur arracher des blocs à concasser, ce qui «fatigue» les engins et les met hors d'usage avant terme.




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