14 milliards pour «relooker» Bekira

Voilà plus de dix ans que les habitants de la populeuse cité de Békira se plaignent régulièrement de l'état catastrophique des routes, du manque d'éclairage public mais surtout de l'absence de véritable voie d'accès à la localité aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons, contraints la plupart du temps de circuler dans la boue.

Située sur la route nationale 03, à quatre kilomètres de Constantine le chef lieu de wilaya, cette bourgade, ses lotissements, ses bâtiments, sa zone industrielle, ses 120 logements évolutifs et sa gare ferroviaire, avec ses 30.000 habitants, continue de vivre mille et un problèmes, même si celui du transport semble aujourd'hui relativement réglé grâce à la contribution des bus flambant neufs de l'entreprise de transport de Constantine ( ETC ). Ainsi, par la force des choses, ses habitants se retrouvent obligés par tous les temps d'emprunter des pistes improvisées et des chemins de traverse qui ne sont pas sûrs. Les responsables de l'APC de Hamma Bouziane, dont dépend administrativement cette localité de Békira, questionnés sur cette situation, annoncent qu' une enveloppe de 14 milliards de centimes vient d'être dégagée pour améliorer le cadre de vie de cette agglomération. M Filali Abderrahmane, le président de l'APC, nous explique qu'à l'entrée principale de la ville, à hauteur des bâtiments, des travaux importants sont déjà en cours. Connaissant un taux d'avancement estimé à 60%, ils concernent la réfection totale des VRD, la mise en place de trottoirs, le bitumage des rues et surtout l'installation de l'éclairage public jusque là inexistant. Tous ces travaux qui devraient durer six mois, précise notre interlocuteur, vont coûter pas moins de 9 milliards alors qu'une seconde enveloppe de 5 milliards de centimes a été dégagée pour l'aménagement de la principale route d'accès à hauteur des bâtiments connus sous l'appellation de logements EPLF. Si tout va bien, nous explique M Filali, Bekira aura dans quelques mois, pas moins de trois voies d'accès principales, dont une bretelle du coté est de la ville qui pourrait redonner vie à la zone industrielle et la sortir de la léthargie dans laquelle elle se trouve plongée depuis plusieurs années.