Algérie

14 milliards de barils sous terre



Les réserves pétrolières techniquement récupérables en Algérie sont estimées à 14 milliards de barils, selon le dernier rapport du cabinet norvégien, Rystad Energy.À l'échelle de l'Afrique, l'Algérie se fait devancer par le Nigeria et la Libye, dont les réserves pétrolières récupérables sont évaluées à 20 milliards de barils pour chacun des deux pays. Il est bon de savoir que le taux de récupération est le pourcentage de pétrole récupérable par rapport à la quantité totale initialement en place.
En 2018, l'agence américaine de l'énergie Energy Information Administration soulignait que les réserves pétrolières prouvées de l'Algérie (quantités d'hydrocarbures estimées pouvant être produites) avoisinaient les "12,2 milliards de barils", situées entièrement dans des zones "onshore".
La production actuelle de pétrole de l'Algérie ne dépasse pas 200 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) ? 143 MTEP en 2020 ?, ce qui veut dire que les réserves prouvées pourraient durer près de 30 ans.
Aujourd'hui, Sonatrach s'est donnée pour principal défi d'accroître la capacité de production et de relever le niveau des techniques employées en matière de récupération des hydrocarbures.
La compagnie nationale tente surtout de tirer vers le haut la production des gisements en exploitation en particulier ceux d'Illizi, de Berkine ou de Hassi Messaoud qui contient, à lui seul, 71% des réserves pétrolières prouvées du pays.
Sur les cinq premiers mois de 2021, la production a augmenté de 4%, un taux jugé faible. Ainsi, beaucoup d'efforts se font pour la stimuler, mais les résultats sur le terrain ne sont pas encore palpables. Et les perspectives pour l'avenir ne sont pas non plus particulièrement réjouissantes.
En juin dernier, The Shift Project, un think tank français, a souligné que l'évolution de la production d'hydrocarbures liquides en Algérie (pétrole brut, condensats et liquides de gaz naturel,LGN,) présente un déclin de l'ordre de 60% entre 2019 et 2050.
Ainsi, la production représenterait un volume de 220 millions de barils en 2050 (0,6 million de barils par jour), contre un niveau de 540 millions de barils en 2019 (1,5 million de barils par jour) et un maximum de production de 690 millions de barils en 2007 (1,9 million de barils par jour), explique The Shift Project.
Il est utile de noter qu'à l'échelle mondiale, les réserves récupérables sont sur une pente décroissante. Celles des pays de l'Opep s'établissent à 741 milliards de barils, selon le rapport de Rystad Energy. Au Moyen-Orient, l'Iran et l'Arabie saoudite disposent des réserves les plus importantes, par comparaisons au reste des membres de l'Opep.
Mais ils perdent 11 milliards de barils chacun, les volumes de pétrole récupérable saoudien étant désormais calculés à 288 milliards de barils et les volumes iraniens à 101 milliards de barils, ainsi que le mentionne le cabinet norvégien.
Le royaume wahhabite conserve toutefois la pole position en tant que producteur avec les plus gros volumes de ressources pétrolières récupérables (288 milliards de barils), selon Rystad Energy qui a, par ailleurs, indiqué que les Etats-Unis arrivent en deuxième place (214 milliards de barils), la Russie en troisième placee (149 milliards de barils) et le Canada en quatrième place (138 milliards de barils).

Youcef SALAMI




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