Algérie

14 listes de candidatures déposées



Pas moins de 280 personnes postulent pour l'hémicycle de Zighout Youcef. Il s'agit de 14 listes parmi lesquelles l'on trouve cinq qui ont été déposées par les candidats indépendants et neuf autres représentant les partis politiques comme le Fln, le RND, le MSP, Talaï El Hourriete, El Infitah, le Parti national algérien, Front El Moustakbel et le mouvement El Bina, El Watani. Il s'agit des élections à tenir durant la période post-Bouteflika et pour lesquelles les promoteurs de ces joutes misent gros malgré le rejet affiché à l'avance par le mouvement citoyen, le Hirak. Celles de 2017 ont été remportées, à la majorité absolue, par l'ex-parti unique, le FLN guidé alors par l'ex-secrétaire général Djamel Ould Abbès. Ce dernier, poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpations liés à la corruption, croupit en prison. Les joutes du printemps 2021 seront donc une véritable épreuve pour le vieux parti. Force est de constater que cette formation, dont la liste est très controversée, comprend plusieurs têtes ayant brigué auparavant au moins un mandat de députation. Le FLN, saura-t-il séduire d'autant plus que deux de ses secrétaires généraux, Ould Abbès et Djemaï, ont été jugés et condamnés pour des faits liés à la corruption' Idem pour le Rassemblement national démocratique. Ce dernier n'en souffle pas un seul traître mot sur ses préparatifs pour le jour J, hormis quelques bribes confirmant son aptitude quant à aller de l'avant et faire preuve d'une docilité en prenant part à cette élection malgré la forte tempête de lutte contre la corruption ayant emporté dans son sillage son faiseur de poids, l'ancien secrétaire général Ahmed Ouyahia. La base militante du parti voit les choses autrement et compte tourner la page malgré avoir subi les incidences de la chasse contre les symboles de la corruption. Les islamistes, comptant arriver sûrement, vont tout doucement et lentement tout en s'organisant au fur et à mesure occupant de plus en plus des espaces tout en comptant sur leurs organisations satellites. Ne criant guère victoire à l'avance, les islamistes du MSP ne comptent tout de même pas faire dans la figuration à l'occasion du scrutin prévu pour la journée du 12 juin. «Nous sommes prêts». Tel est le mot d'ordre adopté par cette formation qui a crié à la fraude lors des législatives de 2017. Pour faire valoir leur aptitude à relever le défi, le MSP d'Oran a estimé juste d'avancer la figure de proue, Amine Allouche. Ce dernier, connaissant parfaitement les rouages locaux, a eu à briguer un mandat de député durant la mandature 2007-2012. Le Parti national, dont le siège est implanté dans la wilaya d'Oran, est né des suites des dernières réformes de Bouteflika et a tenté sa première expérience en 2017. il en est sorti bredouille, n'ayant pas réussi à franchir le cap lui permettant d'affirmer son ancrage local. Idem pour le parti créé par Ali Benflis, Talaï El Hourriete qui ne rate pas, lui aussi, l'occasion en postulant dans ce contexte politique marqué par l'imbroglio. Les deux formations ont, par contre, réussi à se tailler quelques sièges leur ayant permis de siéger dans les Assemblées communales à l'occasion des locales de 2017. Force est de constater que la carte politique locale a connu, ces deux dernières années, d'importants chamboulements, en attendant les évolutions et les remous imposés par la rue qui continue à gronder en s'opposant à la tenue des législatives.
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