Algérie

14.000 pièces détachées saisies PORT D'ORAN



14.000 pièces détachées saisies PORT D'ORAN
Les pièces en question ne répondent à aucune norme de sécurité, encore moins de qualité
L'Asie occupe la première place dans la contrefaçon tandis que les importateurs algériens semblent vouloir battre tous les records dans l'importation de ses produits.
Le marché algérien, en particulier celui d'Oran, est-il devenu le réceptacle de tous les produits de contrefaçon' Tous les indices, perceptibles de visu, sont révélateurs d'une telle démarche, voire pratique. Dans leur bilan du premier trimestre de l'année en cours, les services douaniers du port d'Oran ont, lors des différentes opérations de contrôle des produits importés, saisi quelque 14.000 pièces détachées automobiles, toutes contrefaites.
La marchandise saisie provenait d'Asie. Les pièces en question ne répondent à aucune norme de sécurité encore moins de qualité. Il n'est un secret pour personne que les pays d'Asie, à leur tête la Chine, occupent la première place dans la fabrication des produits contrefaits tandis que les importateurs algériens semblent vouloir battre tous les records dans l'importation des produits contrefaits. D'autant que les prix appliqués lors des opérations d'achat en Chine sont à la fois abordables et facilement négociables.
Ainsi, les boutiques de pièces automobiles du quartier des Castors sont devenues l'Eldorado en matières de produits made in China. Leur commercialisation a pris des courbes fulgurantes. Aucun des marchés d'Oran n'est épargné. Des produits hautement dangereux aussi bien pour la santé publique que pour l'environnement commercial. Des produits bas de gamme sont écoulés un peu partout dans les soi-disant boutiques chics de Choupot et celles des rues Khemisti et Larbi-Ben Mhidi (centre-ville).
Cependant, un nouveau phénomène, est venu se greffer à cette activité: l'investissement des dizaines de ressortissants chinois dans le commerce de détail. En effet, ils commercialisent exclusivement les produits fabriqués dans leur pays d'origine au grand dam de la production locale comme celle de la chaussure de Tlemcen et de Boumerdès ainsi que les blousons en cuir de Médéa et d'Oran.
Ces deux activités ont connu une nette régression ces dernières années à la faveur du réveil du géant chinois. D'autres ont carrément disparu mettant leurs employés au chômage.
Plus grave encore, le commerce informel est devenu un espace d'écoulement par excellence des produits contrefaits. La lutte contre ce dévoiement de l'économie nationale connaît une trêve ces derniers mois après la chasse implacable qui lui fut menée à ses débuts. En 2012, ce sont pas moins de 2 200 espaces qui ont été nettoyés par les éléments de la Sûreté de wilaya d'Oran.
La commercialisation des produits contrefaits est devenue une réalité, un fait accompli contre lequel il est plus qu'urgent de mobiliser tous les moyens de lutte pour son éradication, y compris l'application des protocoles d'accords internationaux régissant le commerce extérieur. Selon les statistiques, la Chine n'est pas près de lâcher la première place qu'elle occupe toujours avec un taux de 94,44% dans les exportations des produits saisis une fois arrivés dans le pays importateur. Elle est suivie par la Turquie avec un taux de 3,56%.
L'administration des Douanes s'est, dans le but de faire face au phénomène, attelée à partir de l'année 2007 à mettre en place un réel partenariat avec les sociétés détentrices de marques, à travers la signature de plusieurs protocoles d'accord avec ces dernières. En 2011, deux de ces protocoles d'accord ont été signés par les Douanes algériennes avec deux sociétés internationales: la multinationale Procter et Gamble (hygiène et produits de beauté) et la société européenne Hager (systèmes électriques). Ces protocoles d'accord portent sur le renforcement de la coopération en matière d'échange de renseignements, de formation et d'assistance en matière d'expertise des produits de ces sociétés. En 2012, l'administration des Douanes n'a pas dissimulé sa volonté de se doter du système Interface public-membres (IPM), qui permet, à travers l'échange d'informations entre les titulaires de marques et les douaniers, de rendre plus efficace l'intervention aux frontières pour juguler le phénomène de la contrefaçon.


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