La deuxième soirée du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes a été marquée par deux prestations de haut niveau. Le public, venu nombreux, s'est délecté, deux heures durant, par le concert animé par la jeune artiste algérienne Asma Alla, ainsi que la chanteuse turque Gülay Hacer Toruk.L'ouverture de la soirée du 13e festival international de musique andalouse et des musiques anciennes qui se tient depuis mardi à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaih a été réservée à la jeune voix Asma Alla, qui s'affirme, à l'occasion, comme une chanteuse accomplie dans l'andalou. La chanteuse a fait preuve d'une maîtrise parfaite dans sa démarche. C'est la première fois qu'elle se produit en solo à l'Opéra d'Alger, et elle a su parfaitement charmer son public avec son menu de chansons qu'elle a proposé. Accompagnés de ses neuf musiciens, Asma Alla a puisé dans le riche répertoire de l'andalou algérien. L'artiste qui suit sa formation musicale dans l'association «El Inchirah» de la ville de Sidi Bel Abbès a chanté, lors de cette soirée, dans le style algérois Sanaâ. En fait, depuis quatre ans qu'elle a rejoint Alger où elle poursuit ses études, Asma a intégré l'école algéroise de l'andalou dans une association à Koléa. Ainsi, elle a prouvé ses capacités d'aller d'un style à un autre sans difficultés.
La base de l'apprentissage
La nouvelle voix prometteuse de la chanson andalouse a interprété des extraits dans le mode Sika, des odes à l'amour et au romantisme. Elle a agrémenté le public par des titres connus tels, «In Kan Sultan El Mahebba», «Ya Ghazali», «Ya Laoun al âssel» pour terminer avec «Memhoune». Interrogée à la fin du spectacle par le Temps d'Algérie sur sa formation musicale, Asma Alla a indiqué «c'est grâce à l'association ?El Inchirah' de Sidi Bel Abbès que je suis ce que je suis aujourd'hui. Je dois toute ma formation musicale et artistique à l'association El Inchirah. C'est vrai que le travail individuel de recherche et de perfectionnement est aussi très important pour évoluer dans la carrière. Donc je vais dire que le travail de formation dans les associations est vraiment indispensable pour quelqu'un qui veut devenir chanteur dans ce style, mais il faut aussi, en parallèle, fournir des efforts individuels». La chanteuse algérienne a fortement été applaudie par le public avant de céder la place au groupe turc, dirigé par la chanteuse Gülay Hacer Toruk. Cette dernière, accompagnée de ses trois musiciens, dont l'algérien Rafik Sahbi qui joue au Qanoun ainsi les musiciens kurdes, Neet Kutas et Ruen Filiztek, a charmé le public par un spectacle de chants sacrés et de solidarité collective de la mer Noire.
Musique turque
A travers leurs musiques, les artistes turcs ont su franchir les barrières de la langue pour transmettre leur messages et émotions à travers seulement la musique et les rythmes bien particuliers à leurs culture. La troupe a interprété, avec la voix suave de la chanteuse Gülay Hacer Toruk une bonne dizaine de titres chantés durant les époques anciennes, mais dont les messages et la pertinence restent encore d'actualité. Les artistes ont fait un clin d'?il au rapprochement entre les cultures turques et arabes, en intégrant le luth arabe pour interpréter un joli titre en langue turque. Ayant su ravir le public, la troupe turque a également été fortement applaudie par le public algérois. A noter que ce festival se poursuit jusqu'au 25 décembre courant. Ce samedi soir, c'est au tour du chanteur Sénégalais Cissoko, l'ensemble «Tabulatura» de Hongrie ainsi que le virtuose algérien du Banjo P'tit Moh et du groupe Project Algérie d' animer la soirée. Le spectacle se tiendra à 19h30 et l'entrée est fixée à 500DA le ticket.
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Posté Le : 21/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki Ibersiene
Source : www.letempsdz.com