Algérie

13e festival de la chanson bédouine et du Melhoun



Clôture sobre et émouvante «La culture n’a de sens que si elle prolonge une dimension de notre identité, traduit une inspiration de paix et de tolérance, mais surtout et aussi constitue une opportunité pour le développement local et national». C’est dans cet esprit - qu’un participant affirme - que s’achèvent les assises du treizième festival de la chanson bédouine et du Chir melhoun inauguré mercredi dernier à Aïn Tedelès et clôturé tard dans la nuit de jeudi. Ce festival -dont le fondateur et promoteur a été cheikh Djillali Aïn Tedelès, décédé le 25 décembre 1995- tente, malgré le manque de moyens, de replacer le genre «El Bedoui» dans le patrimoine musical ou plutôt lui redonner son amplitude dans l’histoire de la région et sa culture. La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu en présence des autorités civiles et militaires, à leur tête madame le Wali, a été marquée par un défilé présenté par les participants. On y comptait seize troupes qui ont fait le déplacement et 38 poètes vêtus en habits traditionnels représentant 22 wilayas. En plus des plateaux artistiques animés par des chanteurs et des poètes biens connus dans le monde du bédouin, un forum sur la chanson bédouine et le Melhoun a été tenu au cours de la 2ème journée. Cet atelier académique a été conduit par un universitaire, en l’occurrence le professeur Abderrazek Brahim. Durant l’après-midi, les participants ont effectué une visite au mausolée du saint Sidi Lakhdar Benkhlouf, le célèbre poète et combattant contre les espagnols, lequel a vécu au 16ème siècle. La poésie de Sidi Lakhdar est une composition lyrique avec une prééminence de medh. Ces textes qui ont été révélés au grand public par le maître du chaabi Maazouz Bouadjadj sont encore d’actualité malgré les siècles qu’ils ont traversés. Parmi les recommandations formulées par l’ensemble des participants et organisateurs, on note principalement la nécessité de l’intérêt que doivent manifester au genre Bédoui, les responsables et décideurs qui président aux destinées de notre culture. Car, selon les participants, si cette richesse venait à disparaître, ce serait toute une partie de notre patrimoine, un repère identitaire qui sera perdu à jamais. A la fin de la cérémonie, des prix et des récompenses ont été attribués aux lauréats qui ont présenté les meilleurs œuvres. L’organisation de ce festival a tenu ses promesses malgré la modestie des moyens. Mais, il y avait surtout de l’émotion. A. Khoussa


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