Algérie

132 morts et 500 blessés dans un double attentat suicide : Carnage au c'ur de Baghdad



132 morts et 500 blessés dans un double attentat suicide : Carnage au c'ur de Baghdad
Les tueries se suivent et se ressemblent comme de terribles répliques aux dommages collatéraux du chaos « constructif » américain. Un double attentat à la voiture piégée contre des bâtiments officiels en plein c'ur de Baghdad a fait, hier, au moins 132 morts et 500 blessés. Désormais, les morts se comptent par centaines dans un pays censé avoir été « pacifié » par la « démocratie héliportée » de l'armée américaine.Les « analystes » attitrés et le gouvernement Al Maliki ont vite fait de dénoncer un acte d'Al Qaîda et « ses alliés pour torpiller les élections prévues en janvier ». Mais il est difficile de convaincre grand monde que la paix est revenue en Irak après le repli des Gi's américains.Ce terrible double attentat commis contre le ministère de la Justice et celui des Municipalités et des Travaux publics rappelle que l'Afghanistan c'est plutôt l'Irak' Le gouvernement irakien a beau pointer du doigt le couple Al Qaîda-le Baas, il reste que ces boucheries témoignent de l'échec de la réconciliation dans ce pays qui sombre dans le chaos.Le Premier ministre irakien, Nouri Al Maliki, à défaut de stopper cet élan meurtrier se limite à accuser, à tort et à travers, tantôt Al Qaîda, tantôt la Syrie, tantôt les milices de l'ex-parti Baas. Mais ces gesticulations ne semblent pas régler les graves problèmes de sécurité depuis que son gouvernement a récupéré sa « souveraineté » sur la sécurité dans les centres urbains en juillet dernier. A ce jour, son cabinet assiste impuissant à une comptabilité macabre qui rappelle le mauvais souvenir des années post-Saddam. « Nous avons recensé 99 morts et 712 blessés et nous avons ramassé des membres qui pourraient correspondre à six corps », a affirmé un haut responsable du ministère de la Santé, en contact avec les hôpitaux, cité par l'AFP. Il a démenti un bilan fourni par une source du ministère de l'Intérieur faisant état de 132 morts et de 722 blessés.Il semble que, comme lors du double attentat du 19 août contre le ministère des Affaires étrangères et celui des Finances qui avait fait une centaine de morts, il s'agisse d'actions suicide, car des cratères sont visibles au milieu de la chaussée. Peu après les explosions, des corps gisaient dans la rue pleine de sang devant les ministères. Des dizaines de voitures brûlaient et les secouristes essayaient d'extraire des passagers totalement calcinés. La fureur des habitants était dirigée contre les autorités, d'après l'AFP. « Quand les politiciens ne sont pas d'accord entre eux, ils nous envoient des bombes mortelles. Nous ne voulons plus de Parlement. Qu'ils nous laissent en paix », a affirmé l'ambulancier Adel Sami.Démocratie héliportée'Mohammad Radi pestait contre les policiers : « Leurs appareils ne détectent pas les explosifs, mais seulement les parfums de femme. ils passent leur temps à bavasser entre eux ou pendus à leur téléphone au lieu de contrôler les voitures. » Au ministère de la Justice, les pompiers ont déployé des échelles pour sortir les victimes, mais l'une d'entre elles a retrouvé la liberté grâce aux attentats. Un policier sur place raconte qu'un homme venait d'être kidnappé et se trouvait dans le coffre de la voiture quand ont eu lieu les explosions. Il a été libéré par les forces de l'ordre alors que deux de ses ravisseurs ont été tués et le chauffeur blessé. A l'hôpital Al Karama, des dizaines de personnes se pressaient pour consulter la liste des victimes. « Où est Kazem, où est mon mari ' Les voisins m'ont dit qu'il était ici, mais je ne le trouve pas », se lamente Oum Ahmad, 45 ans. Le chef de l'armée de terre irakienne avait mis en garde, samedi, contre le risque d'un regain de violences dans les neuf prochains mois en raison de la tenue d'élections générales et de l'installation d'un nouveau gouvernement.A qui profitent donc ces massacres à répétition ' Difficile de saisir les motivations des auteurs de ces attentats qui remettent à plus tard la paix dans ce pays. Ayant concentré ses effectifs sur le front de l'Afghanistan depuis juillet dernier, l'armée américaine a laissé derrière elle un terrain miné pour le gouvernement Al Maliki. Mal préparées pour ce genre de guérillas urbaines, les forces de sécurité irakiennes ont vite montré leurs limites face à la redoutable machine à tuer des terroristes. Jusqu'à quand ' C'est la principale question politique à laquelle devaient répondre hier les dirigeants irakiens réunis en conclave. Ils devaient se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale permettant la tenue du scrutin le 16 janvier 2010. Le Parlement a déjà échoué mercredi dernier à trouver un accord sur ce texte, en raison de l'âpre bataille entre Arabes et Kurdes pour le contrôle de la région pétrolière de Kirkouk. Eh oui, quand l'odeur du pétrole se fait sentir, ça sent aussi le roussi'


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)