Algérie

1300 tonnes de sucre à la poubelle PORT DE BEJAIA



1300 tonnes de sucre à la poubelle PORT DE BEJAIA
Des dizaines d'autres conteneurs sont en souffrance
Importée par deux entreprises privées d'import-export, cette importante quantité de sucre est restée trop longtemps au port.
«La seule destination plausible pour la quantité importante de marchandises avariées en souffrance au port de Béjaïa sera la décharge publique», c'est ce qu'a indiqué, hier, le directeur général du port de Béjaïa, joint par téléphone, précisant que «cette opération sera accompagné d'un dispositif à même d'éviter tout réutilisation», sans donner davantage d'élements. Depuis 2006, des quantités importantes de sucre avarié (1300 t) souffrent dans les entrepôts du port de Béjaïa. Le risque encouru en se débarrassant facilement de cette marchandise a poussé à une réflexion, rendue obligatoire avant toute action. Mais force est de constater que des années après, la commission de marchandises avariées et en souffrance, au port de Béjaïa, n'a pas encore trouvé de solution pour se débarrasser de ce sucre avarié devenu trop encombrant pour cette structure portuaire. M.Achour Djellouli s'est montré hier conscient des difficultés liées à cette marchandise qui constitue un réel danger pour la santé publique.
D'où la nécessité des mesures efficaces, c'est pourquoi cette temporisation. Importée par deux entreprises privées d'import-export, cette importante quantité de sucre est restée trop longtemps au port.
Les propriétaires, pour diverses raisons liées à la transaction commerciale, n'ont pas récupéré leur bien. Après analyse, cette marchandise a été déclarée impropre à la consommation humaine et même animale. Les solutions préconisées jusque-là n'ont pas été retenues. Et le temps passe.
Aujourd'hui «nous allons probablement tout jeter à la décharge publique avec un dispositif qui éviterait sa réutilisation» précise le P-DG du port de Béjaïa. Cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre va donc connaître son épilogue avec pour seul moyen «son mélange avec un autre produit pour parer à tout éventualité». Ce n'est pas faute d'avoir envisagé d'autres solutions. Depuis que l'affaire a vu le jour, la commission en charge des marchandises en souffrance a préconisé l'incinération avant que celle-ci ne soit annulée par la commission environnementale de la wilaya de Béjaïa.
La faune et la flore en pâtiraient sérieusement. L'autre solution avancée serait de recourir aux fours de la cimenterie de Aïn Kbira, mais cette solution aussi n'a pas abouti.
Les responsables de l'usine de ciment ont, apparemment, peur pour leurs incinérateurs. Au port de Béjaïa où l'activité commerciale évolue très rapidement, d'année en année, le sucre n'est pas la seule marchandise encombrante. Des dizaines d'autres conteneurs sont en souffrance, occupant un grand espace de stockage de marchandises engendrant des pertes colossales à l'entreprise gestionnaire du port.
Bien que des mesures aient été prises pour débloquer la situation d'encombrement, notamment à travers celle liée au dépassement d'un séjour de plus de 4 mois et 21 jours dans le port, avec au bout la mise aux enchères de la marchandise, il n'en demeure pas moins que lorsqu'il s'agit d'une marchandise avariée, la question se pose autrement. C'est le cas du sucre en souffrance qui remonte à l'année 2006. D'autres marchandises y sont toujours: cannettes de bière, véhicules et autres denrées alimentaires. Avec l'option qui se dessine à l'horizon, le dossier des marchandises en souffrance au port de Béjaïa se clarifie progressivement. Le ciblage des produits se poursuit avec des mesures d'accompagnement pour éviter les malentendus.


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