Algérie

1300 km de travail



C?est prévu, le projet est censé créer 100 000 emplois dans sa phase de réalisation et effectivement, tout au long du tracé, des ingénieurs, chauffeurs, conducteurs d?engins, agents de sécurité ou simples gardiens et man?uvres s?affairent autour du chantier. Les salaires sont différents selon que l?on travaille comme chauffeur à 13 000 DA, conducteur d?engins à 15 000 DA ou ingénieur à 30 000 DA. Différents aussi selon l?entreprise, les Japonais payent mieux, les Algériens un peu moins et les Chinois encore moins. « Ils n?offrent même pas le transport », dit-on. Si pour les expatriés d?Asie, les mêmes salaires sont multipliés par 100, il est aussi prévu dans un deuxième temps que l?autoroute, à travers relais, péages et autres stations de maintenance, offre théoriquement 100 000 autres emplois indirects. En attendant les promesses des lendemains, c?est au niveau des recrutements d?ouvriers non qualifiés que le problème se pose. Des émeutes ont lieu sur tout le tracé pour faire travailler des jeunes de la région. Si les entreprises en sont conscientes et font tout pour atténuer la demande, le chômage, véritable drame national, ne peut être résorbé par la seule autoroute. Si l?on ajoute que certains responsables de bureaux de main-d??uvre demandent en toute illégalité deux mois de salaire aux chômeurs pour les caser sur le chantier, c?est toute la problématique de l?emploi qui se pose. Et dépasse largement le cadre du seul ministère des Travaux publics.


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