Algérie

13 milliards de centimes de créances impayées par les communes



Ce montant représente les frais des prestations de services effectués par les différents centres d'enfouissement technique, implantés à travers la wilaya, au profit des collectivités locales liées par des conventions.Les créances cumulées détenues par les communes avoisinent les 13 milliards de centimes auprès de l'Entreprise de gestion publique des centres d'enfouissement technique (EGP-CET) de la wilaya d'Aïn Témouchent, a révélé son directeur général, Amar Abdelkader, lors de son intervention sur la radio locale. Ce montant représente les frais des prestations de services effectuées par les différents centres d'enfouissement technique, implantés à travers la wilaya, au profit des collectivités locales liées par des conventions.
Ce qui perturbe la gestion de l'entreprise, qui arrive difficilement à renouveler son matériel et à assurer le versement des salaires de ses travailleurs, regrette la même source, expliquant que pour y faire face l'entreprise compte revoir à la hausse la taxe appliquée actuellement, eu égard à l'augmentation des charges, notamment avec la hausse des prix des différents produits et des services au cours des dernières années. "Le montant des services appliqué actuellement doit être revu à la hausse, sachant que le prix n'a pas changé depuis le début de l'année 2010, alors que tout a augmenté en matière de frais et de marchandises à la charge de l'entreprise et qui fait face à un déficit financier, notamment avec le retard de paiement des droits par les communes qui influe négativement sur la gestion de l'entreprise", a insisté M. Abdelkader, précisant que "ces créances, qui avoisinent les 13 milliards de centimes, ont été accumulées en raison d'une absence de coordination à l'époque entre les communes et l'entreprise, en particulier en raison du déficit budgétaire dont faisaient face certaines communes".
Et d'ajouter que "des efforts sont consentis à l'effet de récupérer au moins les 50% ou 60% de la totalité des créances". L'Entreprise publique de gestion des centres d'enfouissement technique des déchets de la wilaya d'Aïn Témouchent, rappelons-le, a été dotée tout récemment d'une nouvelle station de traitement du lixiviat au profit du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda. Selon nos informations, les travaux de cet important projet, qui fait partie du programme national du ministère de l'Environnement visant à la réalisation des stations à travers les centres d'enfouissement technique des déchets dans le cadre de la préservation de l'environnement et de la lutte contre la pollution, étaient menés sous l'égide de l'Agence nationale de gestion des déchets (AND). Dans le même sillage, Midoun Abderrahmane, chef du service technique auprès de l'Entreprise publique de gestion des centres d'enfouissement technique de la wilaya d'Aïn Témouchent, a déclaré dernièrement à la presse que celle-ci s'est lancée depuis le mois de mai dernier dans une opération de partenariat avec les entreprises économiques spécialisées dans la récupération et le recyclage des déchets, à travers la signature de conventions pour l'acquisition des produits récupérés lors de l'opération de tri.
Cette opération revêt un caractère économique et environnemental important aussi bien pour l'EGP-CET que pour le Trésor public. Lors d'une importante journée d'étude consacrée au plan de gestion des déchets conformément à la convention-cadre signée entre le ministère de l'Intérieur et celui de l'Environnement et des Energies renouvelables, qui s'est déroulée au siège de la wilaya à l'issue de l'année écoulée, Karim Ouamane, directeur général de l'AND, a abordé la politique de gestion des déchets qui s'inscrit en droite ligne avec la stratégie nationale environnementale (SNE), ainsi que dans le plan national d'actions environnementales et du développement durable (PNAE-DD) en matière de gestion des déchets ménagers intégrés et l'application de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (Teom) qui s'applique aux propriétés soumises à la taxe foncière, sachant qu'elle est redevable par le propriétaire des lieux.
À cet effet, il était question de l'élaboration d'un schéma directeur pour chaque collectivité locale, notamment celle qui est en quête de ressources financières supplémentaires et ce, à la faveur d'un accompagnement assuré par l'AND. Rappelons qu'à la fin de l'année 2020 la direction de l'environnement a recensé 41 points noirs liés aux décharges sauvages selon une étude menée par l'AND.
En ce qui concerne les communes qui disposent des conventions avec les centres de traitement des déchets, il leur est strictement interdit d'utiliser les décharges sauvages sur leurs territoires. De gros efforts ont été déployés depuis 2019 dans le cadre de l'éradication des points noirs et de la lutte contre l'émanation des odeurs nauséabondes, notamment avec l'acquisition d'un brumisateur ambulant.
Cet équipement est le premier du genre au niveau de la wilaya, destiné au traitement des odeurs qui émanaient des fosses et des bassins de traitement du lixiviat.

M. LARADJ


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