En trois jours, les services de la gendarmerie ont récupéré 13 armes américaines d'assaut de types Magnum, Cobalt et Scorpio, au coeur de la capitale. Ramenées de Libye, elles devaient être vendues sur commande, au prix de 800 000 DA la pièce, à des personnes qui ne sont toujours pas connues. Deux trafiquants ont pour l'instant été arrêtés par les gendarmes, qui craignent que d'autres armes aient déjà été mises en circulation.Les boulevards Mohammed V, Krim Belkacem et Didouche Mourad, situés en plein coeur de la capitale, ont vécu ces derniers jours une véritable psychose. Les gendarmes étaient à la recherche d'un jeune Algérois, âgé d'une trentaine d'années, qui avait pris la fuite au moment de son interpellation par des éléments en civil. Tout commença par un appel lancé vers la fin de la semaine écoulée sur le numéro vert (1055) de la Gendarmerie nationale, signalant les mouvements et le train de vie suspect d'un jeune homme habitant dans un immeuble situé sur le boulevard Krim Belkacem, non loin du lycée Zeinab Oum El Massakine (ex-Ste Elizabeth).Un dispositif de surveillance est alors mis en place au niveau de toutes les pénétrantes d'Alger. Le suspect est arrêté à un poste de contrôle. A son domicile, les gendarmes découvrent 13 armes de poing de fabrication américaine, de types Scorpio, Cobalt et Magnum, ainsi que des lots de munitions, ramenées de Libye.Le mis en cause n'est en réalité qu'un élément d'un vaste réseau de trafiquants d'armes. «Son rôle est de recevoir les pièces et de les garder jusqu'à leur livraison à des personnes qu'il dit ne pas connaître, mais qui sont envoyées par quelqu'un qui n'est toujours pas identifié par les gendarmes», indique le lieutenant-colonel Mokhtar Zeroual, chef d'état-major du groupement d'Alger. «L'aide des citoyens d'Alger-Centre, qui ont inondé le site web de la Gendarmerie nationale d'informations précieuses, a été très fructueuse», ajoute-t-il. Quelques jours plus tard, un autre suspect est arrêté à l'est du pays. Il s'agirait d'un autre élément du réseau chargé de ramener les armes depuis la frontière libyenne jusqu'à Alger. L'affaire prend de l'ampleur, d'autant qu'à ce jour, il n'est pas dit que d'autres armes auraient déjà été vendues ailleurs, dans la capitale ou dans d'autres wilayas de l'est du pays d'où l'arsenal a été ramené. Les gendarmes savent déjà que chaque pièce est vendue sur commande, au prix de 800 000 DA. Le premier suspect arrêté touche 200 000 DA sur chacune des armes vendues, qu'il garde en attendant que son nouveau propriétaire la récupère. Cette affaire a fait l'effet d'une bombe.
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Posté Le : 10/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com