Algérie

13 communes tournent la page du séisme



13 communes tournent la page du séisme
Les autorités de la wilaya veulent «éradiquer» les chalets avant la fin de l'année.L'opération d'éradication des chalets implantés après le séisme de 2003 à Boumerdès va bon train. Le nouveau wali, Madani Fouatih, semble en avoir fait son cheval de bataille. Depuis sa nomination à la tête de la wilaya, au moins 3481 chalets ont été démantelés et leurs occupants relogés dans de nouveaux appartements.
Aujourd'hui, 13 communes de la région ont été «nettoyées» de ces habitations en préfabriqué qui rappellent les mauvais souvenirs de la catastrophe naturelle, apprend-on à l'Opgi. La daïra de Khemis El Khechna, avec ses quatre municipalités, n'a depuis la semaine passée aucun chalet. Néanmoins, le défi est loin d'être relevé.
La région compte encore 9618 chalets répartis sur 14 localités, dont l'éradication devrait intervenir, selon les engagements des pouvoirs publics, d'ici la fin de l'année en cours. A l'Opgi, on parle de 13 opérations de relogement, qui seront organisées d'ici la fin de l'année. Elles concerneront 4000 appartements, dont 1144 à Boumerdès, 800 à Bordj Menaïel, 600 aux Issers, 600 à Zemmouri, 500 à Ouled Heddadj, 500 à Khemis El Khechna, etc. «La plupart de ces programmes sont presque achevés. Il reste juste à les raccorder à la voirie et aux réseaux divers (VRD)», a-t-on indiqué.
Confié initialement à la direction de l'urbanisme et des constructions, ce volet est pris en charge désormais par l'Opgi. L'Etat lui a accordé une enveloppe d'un milliard de dinars pour ce faire, mais cela reste insuffisant, car la wilaya compte 4000 autres appartements, qui seront prêts bientôt, dont 1500 à Bordj Menaïel, 1000 à Boudouaou, 1000 à Boumerdès et 500 à Dellys. Néanmoins, le budget nécessaire à la réalisation des VRD tarde à arriver.
Ce qui risque de reporter leur distribution et d'accentuer la colère des habitants des chalets. Las d'attendre, des centaines d'entre eux, à l'instar de ceux de Boumerdès, Figuier et de Sidi Daoud ont organisé des actions de protestation récemment devant la wilaya pour exiger leur relogement.
Les protestataires justifient leur action par l'état de détérioration avancée de leurs habitations et la clochardisation des sites les abritant à cause du mauvais état des routes, l'insalubrité et le manque d'infrastructures de loisirs. Des carences qui ont transformé certains sites en lieux de cache-misère où règnent la délinquance et autres maux de la société.
Autre défi qui attend les autorités locales, la dotation des nouvelles cités en structures publiques, notamment les établissements scolaires. Cette mission a été confiée récemment à l'OPGI, lequel a créé un service des équipements publics afin de pallier ce problème de taille et éviter que les nouveaux sites d'habitation ne soient tranformés en simples cités-dortoirs. «Tous les endroits qui recevront plus de 500 logements seront considérés comme des pôles urbains et nous devons les doter en infrastructures de base.
Nous avons déjà lancé des travaux de réalisation d'une école primaire, un CEM et un lycée près du chantier des 1200 logements de Boudouaou. Et nous allons faire de même à Bordj Menaïel, Khemis El Khechna, Zemmouri, Issers, Ouled Heddadj», assure un responsable de l'OPGI.


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