Algérie

13 avril 1958, jour de gloire ! 13 avril 2013, jour du grand départ ! Sports : les autres articles



C'est à croire que feu Cheikh Hamid Kermali a choisi le jour de son grand départ !
Il a attendu ce fameux 13 avril 2013, jour et mois de l'année 1958 où notre glorieuse et non moins historique équipe du FLN fut officiellement constituée, pour annoncer à l'Algérie son grand départ. Ce sont des faits qui n'arrivent que rarement, mais qui arrivent quand même.
La preuve. Les hommes qui écrivent en lettres d'or l'histoire savent réserver leurs rendez-vous avec l'histoire. Pour le détenteur du titre algérien unique dans l'historique des nations vainqueurs des Coupes d'Afrique. Il ne m'est jamais arrivé de l'appeler par son prénom. Cheikh ! Avec tout ce que représente cette appellation comme vénération. Pour avoir eu le privilège de l'avoir connu d'abord comme entraîneur à l'Entente de Sétif et ensuite comme coordonnateur au niveau de la DOSC (Sonatrach), immeuble tout près de chez moi, et plus tard en devenant serviteur du football comme arbitre, j'avais eu tout le temps d'admirer ce monument du football ou cette bibliothèque sportive ambulante avec sa parfaite maîtrise des systèmes de jeu, préparation tactique, amélioration physique') ou encore mieux ce magicien ayant plus d'un tour dans son sac. C'est pratiquement tout ça Cheikh Kermali.
Comme chaque matin, même affaibli par sa maladie, de son «coin» connu de Tout-Sétif, il donnait toujours le bon mot, prodiguait le bon conseil à tous les sportifs. Des différents endroits où j'avais eu l'honneur de diriger des matchs où il était le «driver» d'une des multiples équipes qu'il entraînait, avant la partie, m'envoyait le secrétaire pour les formalités administratives et surtout pour me dire «de rester toujours cet arbitre juste et honnête, même s'il y a des erreurs, et il y en aura tant que tu siffles encore, ceux qui te huent maintenant reconnaîtront tes mérites plus tard». Que ce soit à l'USM Annaba, à l'US Chaouia, au CA Bordj Bou Arréridj ou au MC Alger, il donnait des consignes aux joueurs de laisser ce «jeune» arbitre travailler tranquillement, car, leur disait-il, je le connais fort bien. C'étaient les joueurs sur le terrain qui me disaient cela. En 2003, nous nous retrouvions côte à côte sur le banc de l'ESS et avions même fait des déplacements ensemble. Que de leçons et d'évocations. Pour tous les sportifs algériens et surtout sétifiens, il reste un modèle de simplicité, de générosité et de grande sportivité. Repose en paix Cheikh !


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