Algérie

12e session du Comité bilatéral frontalier (CBF)



12e session du Comité bilatéral frontalier (CBF)
Les deux ministres algérien et malien qui ont présidé, jeudi dernier à Bamako, la 12e session du CBF «ont mis l'accent sur l'importance de la conjugaison des efforts pour lutter efficacement contre les menaces qui pèsent sur les frontières des deux pays».«Les deux ministres ont exprimé leur vive préoccupation devant la persistance des menaces sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne d'appartenance commune, notamment les phénomènes du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée qui mettent en péril la stabilité des Etats et la cohésion des sociétés dans cette région déjà confrontée aux vulnérabilités liées notamment au climat», dit le communiqué qu'ils ont signé conjointement dans la capitale malienne. Leur rencontre s'est tenue « en vertu des dispositions du protocole d'accord signé à Adrar le 16 février 1995, portant création du Comité bilatéral frontalier algéro-malien et conformément aux directives des deux chefs d'Etat, Bouteflika et Ibrahim Keita », précise le même communiqué.Les deux délégations ont fait le point sur «la coopération bilatérale frontalière» en vue de «la diversifier, la renforcer et l'adapter aux réalités et priorités du moment». Les deux ministres veulent que «cette session ouvre de nouvelles perspectives pour une coopération plus étroite et plus diversifiée entre les deux pays au bénéfice de leurs populations dans la zone frontalière (…)». En étant au centre des discussions, le rétablissement de la sécurité dans la zone sahélo-saharienne implique, selon Bedoui, « la mise en ?uvre de l'accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d'Alger ».Les deux ministres ont souligné ainsi dans leur communiqué conjoint «l'importance d'adapter leurs actions de coopération dans la zone frontalière aux objectifs de l'accord».Bedoui a tenu alors à «réitérer l'engagement de l'Algérie à rester au côté du Mali en l'accompagnant dans ses efforts pour consolider la paix et la réconciliation nationale». Le CBF a procédé à «un examen approfondi de la coopération bilatérale frontalière entre les deux pays dans les domaines prioritaires de l'agriculture, l'élevage, la pêche, des échanges commerciaux, l'énergie, les mines, les transports, les travaux publics, l'industrie, l'habitat et l'urbanisme, la poste et les TIC, la santé, l'éducation, la culture et les sports, le tourisme et l'artisanat, les ressources en eau, la formation professionnelle, les affaires religieuses, l'administration territoriale, la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens». Nos diplomates en poste à Bamako nous précisent que l'Algérie a toujours assuré une assistance technique aux Maliens. «La formation est un volet important dans la coopération entre les deux pays», nous assurent-ils.En 2008, les autorités maliennes ont mis en place un nouveau ministère chargé de la Valorisation du Nord, une région frontalière avec le sud de l'Algérie. «Ce sont des gouvernorats demandeurs de projets structurants pour fixer les populations», nous disent des cadres algériens. «L'Algérie peut, à cet effet, débloquer des crédits sectoriels sur la base de formulation de requêtes maliennes», ajoutent-ils.La réalisation des projets socioéconomiques structurants relève surtout du bon vouloir des institutions internationales, à savoir «les bailleurs de fonds habituels» du Mali.Il est question pour les autorités locales des deux pays de «relancer les concertations entre les walis et les gouverneurs des régions concernées». Le CBF leur a prévu une rencontre à cet effet en décembre prochain à Adrar.La 13e session du Comité se tiendra en Algérie au courant de l'année 2017. Il est en outre probable que la commission mixte algéro-malienne se réunisse à Bamako en septembre prochain et sera présidée, pour la première fois, par les deux Premiers ministres au lieu des deux ministres des Affaires étrangères comme avant.


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