Algérie

12e festival culturel européen à Alger :



12e festival culturel européen à Alger :
La douzième édition du festival culturel européen s'est clôturée, hier soir, à la salle Ibn Zeydoun, en apothéose avec la tête d'affiche, la chanteuse pop world Samira Brahmia. Comme attendu, cette clôture a drainé un monde impressionnant. Il a été difficile pour les agents de la sécurité et pour les vigiles de réguler la foule. Une foule, venue deux heures avant le spectacle pour prétendre à une place assise. Le moindre espace de la salle a été réquisitionné. C'est avec beaucoup d'émotion que la chanteuse Samira Brahmia, exilée voilà plus d'une décennie en France, est remontée sur la scène de la salle Ibn Zeydoun, après une absence de dix ans. En effet, l'artiste a donné sur cette même scène un concert, se souvient-elle. C'est sous une lumière tamisée que Samira Brahmia fait son entrée sur scène, sous un tonnerre d'applaudissements. Guitare à la main, l'artiste salue son public de toujours magistralement. De l'émotion à en revendre se lit sur son visage. Elle étrenne la soirée par une chanson exhumée de son unique album «Naïlya». Elle poursuit son répertoire avec l'incontournable «Azzi Essa'a» de Slimane Azem, le tout interprété à la manière de la coqueluche du rock algérien Cheikh Sidi Bémol. Succède après, la chanson «La Ilaha Ila Allah» de Youcef Boukella. Si, jusqu'ici, le public est resté assis, des déhanchements de corps sont de plus en plus visibles. Plus de place à la timidité. Position debout, des jeunes se lancent dans une danse appropriée pour chaque chanson. En parfaite osmose avec son public et ses musiciens, Samira poursuivra sa balade musicale en interprétant d'autres morceaux musicaux enivrants. «Le fabuleux destin», un hymne à l'égalité des sexes, rythmé par le tempo authentique du Bendir a suscité enthousiasme et émerveillement. «Si H'med El Djadarmi», est une autre chanson, brossant l'attachement à l'identité et aux valeurs héritées des aînés. Une pensée particulière a été rendue aux premiers hommes et femmes d'Afrique à travers «Dj'doudna» (Nos ancêtres). Elle dira à ce propos : «Nos ancêtres représentent notre histoire et notre richesse. Quand on ne sait d'où on vient, on ne saura pas où l'on va». Le concert s'est achevé sous les notes entraînantes de la chanson «Gnawi», une sorte de prière pour un avenir meilleur plein d'amour et de paix entre les gens. En marge du concert, Samira Brahmia a révélé à la presse que ce concert fut pour elle une thérapie. «Le public algérien est magnifique. Je suis très heureuse de retrouver un public super joyeux et toujours énergique». Interrogée sur le quotidien des artistes algériens émigrés, Samira Brahmia a indiqué qu'elle ne «se sentait pas du tout émigrée car il y a une relation solide et permanente entre les artistes, d'autant plus que la question de l'émigration ne représentait pour elle qu'une «position géographique différente». Pour cette artiste confirmée, sa musique est le produit d'une multitude de sonorités. La musique véhicule un langage universel que toutes les cultures du monde peuvent comprendre. «Ce n'est pas parce que nous avons vécu en Algérie que nous sommes forcés de chanter un style bien précis ou traditionnel», conclue-t-elle.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)