Le RND célébrera, samedi prochain, le 12e anniversaire de sa création, et ce, dans un contexte on ne peut plus favorable à la formation d'Ouyahia qui a réussi, à la faveur de son soutien zélé au président de la République, à reprendre le Premier ministère et, partant, à s'adjuger la direction des importantes permanences électorales du candidat Bouteflika.
Une victoire, somme toute psychologique contre son alter ego, le FLN de Belkhadem, qui semble ainsi se morfondre dans ses atermoiements, traînant encore les dommages collatéraux d'un certain 8 avril 2004 et, en plus, vivant une véritable crise identitaire induite par les connivences de son secrétaire général avec la mouvance islamiste. Dès lors, c'est le président de l'ex-parti unique en personne, Abdelaziz Bouteflika, qui sanctionne durement son adjoint et représentant personnel en lui préférant la liste des directeurs de campagne présentée par Ouyahia. Une liste où l'on retrouve deux cadres du RND dans le cabinet restreint de Abdelmalek Sellal, à savoir Abdeslam Bouchouareb et Hamraoui Habib Chawki. Citons également les cas d'Oran, Annaba, Béjaïa ou encore Constantine, où c'est Abdelhamid Bencheikh El Hocine, sénateur du tiers présidentiel et également responsable du bureau de wilaya du RND, qui a été désigné comme directeur local de la campagne du candidat Bouteflika.Il aura comme collaborateur le député FLN Chihoub qui gère, faut-il le rappeler, les affaires juridiques à l'APN. Cela dit, si la 12e bougie du RND, que son patron qualifie pompeusement de « machine électorale », intervient dans une ambiance de parfaite harmonie entre Ouyahia et Bouteflika, il n'en demeure pas moins que les relations entre les deux hommes n'ont pas toujours été empreintes de convivialité et de cordialité. L'on se rappelle, en effet, les épisodes des argumentations énigmatiques d'Ouyahia au sujet de la révision constitutionnelle et des augmentations salariales dans la Fonction publique.Des argumentations aux antipodes de celles évoquées par Bouteflika, qualifiées à l'époque comme un signe de clash entre les deux hommes. Mais si les dix ans du tandem Ouyahia-Bouteflika ont été parfois jalonnés de brouilles, force est de constater qu'il existe entre eux une sorte de modus vivendi : se retrouver toujours, surtout lorsqu'il s'agit du scrutin présidentiel. Ils vont, d'ailleurs, revivre cet événement ensemble !
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Posté Le : 16/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lydia R.
Source : www.elwatan.com