Algérie

120 boulangers ont baissé rideau Les causes en sont les intrants chers et les coupures d'électricité



120 boulangers ont baissé rideau                                    Les causes en sont les intrants chers et les coupures d'électricité
Les prix des matières premières nécessaires pour la fabrication du pain, telles que l'huile, l'améliorant, le sucre, la levure ont connu ces dernières années une augmentation. L'acquisition des groupes électrogènes est bloquée .
Depuis le début de l'année, 120 boulangers sur les 1500 que compte la wilaya d'Alger ont mis leurs employés en congé forcé.
120 boulangers ont baissé rideau depuis le début de l'année ou ont carrément changé d'activité», relève Youcef Kalafat, président de l'Union nationale des boulangers (UNB), affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Les consommateurs ont assez souvent des difficultés pour trouver une baguette, surtout le soir.
Certains boulangers indélicats réduisent la quantité des intrants pour «rentrer dans leurs frais». D'autres sont contraints d'augmenter les prix pour avoir une marge plus «consistante».
Des boulangeries «clandestines» sont ouvertes et la marchandise, souvent suspecte, est écoulée sur les trottoirs avec tout le risque que cela comporte sur la santé des clients, grands consommateurs de pain .
«Les prix des matières premières nécessaires pour la fabrication du pain, telles que l'huile, l'améliorant, le sucre, la levure ont connu ces dernières années une augmentation, alors que le prix de la baguette est resté le même depuis 1996. Le gouvernement avait fixé, à cette date, la baguette de pain à 7,50 DA et 8,50 DA pour l'amélioré. Les professionnels ont perdu leur petite marge et ne peuvent pas exercer dans de telles conditions.
A cette situation, déjà difficile, s'ajoute le problème des coupures d'électricité récurrentes à certaines périodes de l'année», fait remarquer le président de l'UNB.Les coupures d'électricité sont le problème le plus «insoluble» pour la profession. Selon le président de l'UNB, une coupure d'une demi-heure fait perdre aux boulangers 7500 DA.
Une convention a été signée entre la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et deux entreprises spécialisées dans la distribution de groupes électrogènes.
La convention prévoit l'octroi des crédits bancaires aux boulangers pouvant atteindre 1 million de dinars, le bénéficiaire doit verser 10% du montant global du crédit.Sauf que ce projet est bloqué en raison de la décision de la BADR d'imposer, pour l'acquisition des groupes, le paiement d'un taux d'intérêt de 7%. «La BADR a exigé des demandeurs le paiement d'un taux de 7%.
Cette mesure est en contradiction avec les déclarations du ministre du Commerce, qui a affirmé à la télévision que le crédit octroyé est sans intérêt. Nous exigeons la suppression complète du crédit», affirme Kalafat, qui soutient que seule une infime minorité a accepté de répondre aux exigences de la BADR.
Des négociations sont toujours en cours avec les services du ministère du Commerce. En plus de l'aide pour l'acquisition de groupes, l'UNB a souvent réclamé la «révision» des prix nécessaire pour le maintien de la corporation menacée. La consommation des Algériens dépasserait allégrement les 50 millions de baguettes par jour. Le gaspillage, constaté par tous, disparaîtra avec la révision des prix jugés «modiques» par de nombreux boulangers.


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