12 éditeurs présents et beaucoup d'intérêt 1er Salon national du livre de Béjaïa

De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar

Le livre a, décidemment, la cote en Algérie. Toutes les manifestations dédiées à l'édition suscitent toujours un intérêt grandissant au sein de la société de manière générale. Les lecteurs, passionnés ou étudiants, ne ratent pas ce type d'occasions pour se mettre à la page et acquérir de nouvelles publications. Après le franc succès du 17e Sila (Salon international du livre d'Alger), le Festival de la bande dessinée, qui a connu une grande affluence, a enchaîné avec une autre belle performance qui a agréablement surpris les organisateurs. Précédemment, le Festival du livre «Lire en fête», simultanément organisé dans plusieurs wilayas du pays, a également séduit des milliers de citoyens. C'est incontestablement de bon augure ! Comme pour confirmer cette tendance, le premier Salon du livre de Béjaïa (du 11 au 16 octobre), qui vient de boucler sa première édition, a enregistré une affluence exceptionnelle. Des centaines de visiteurs, de tous âges et des deux sexes, ont afflué vers les différents stands d'exposition pour satisfaire leur curiosité et acquérir de nouveaux ouvrages. La maison de la culture Taos-Amrouche, promotrice de ce rendez-vous, envisage déjà une deuxième édition pour le mois de mars prochain, à la demande expresse des visiteurs. Dans le registre de doléances mis à leur disposition, les hôtes du salon ont particulièrement insisté sur la multiplication de ce genre d'initiatives. Douze maisons nationales du livre ont participé à cette édition inaugurale. Des éditeurs locaux, comme Tira Editions, y ont pris une part active. Tables-rondes sur les contraintes et les possibilités de développement de l'industrie du livre, des ventes-dédicaces, des récitals de poésie, des rencontres-débats avec des auteurs et des cafés littéraires ont jalonné les cinq jours de la manifestation. Ceci pour dire que les Algériens aiment la lecture et portent en considération à la parole imprimée. Les enfants n'ont pas manqué, non plus, la manifestation. Accompagnant leurs parents, ils ont également profité du spectacle avec davantage de curiosité et d'attention. Leur présence, à elle seule, constitue déjà une immersion dans le monde merveilleux de la lecture. On doit dire que les publications pour enfants réalisent déjà de bons chiffres de ventes dans les librairies du coin. Des éditeurs étrangers ont même eu la
magnifique idée de proposer des ouvrages de dessin en carton plastifié destinés aux bébés (1 à 2 ans) pour les familiariser de plus en plus petits avec les livres. En somme, les citoyens qui en redemandent ont parfaitement raison.Si l'école peine visiblement à remettre la recherche et la lecture à l'ordre du jour, ces rencontres colorées, sans faire trop de bruit, inspirent déjà de bonnes habitudes.