Algérie

12 dirigeants expatriés quittent le pays





Contacté, Guedha Mohamed, porte-parole de la direction générale du complexe, qui assure depuis hier l’intérim, a confirmé l’information.
Pour lui, le staff est en consultation pour une période indéterminée. Cette décision d’abandonner la direction du complexe prête à moult interrogations.
D’autant plus qu’elle intervient au moment où le complexe sidérurgique est depuis mercredi à l’arrêt suite à un mouvement de grève de quelque 400 travailleurs de l’unité tuberie sans soudure (TSS) auxquels il faut ajouter plusieurs dizaines d’autres qui ont bloqué l’accès aux travailleurs à l’aide de bus, pour réclamer la réintégration d’un chauffeur licencié pour des raisons disciplinaires.
Ces derniers ont brandi des banderoles portant des écrits hostiles aux étrangers et au syndicat. «Nous avons sollicité les autorités locales pour libérer l’accès à l’usine. En vain. Même la justice a été saisie sans résultat.
Aucune autorité n’a daigné intervenir. Il vaut mieux quitter le complexe parce que nous sommes confrontés chaque jour à des situations ingérables», a déploré l’un des cadres avant son départ.
Ainsi, les grèves récurrentes, le climat délétère et les conflits socioprofessionnels ayant toujours caractérisé l’ambiance à l’usine d’El Hadjar semblent avoir eu raison de la volonté du staff dirigeant étranger d’ArcelorMittal Annaba.
La dernière en date a été déclenchée par les travailleurs de la sous-traitance n’ayant aucune relation de travail avec ArcelorMittal El Hadjar. Ils revendiquaient leur intégration parmi le personnel permanant. Pour forcer la direction générale à adhérer à leur demande, ils n’ont pas hésité à bloquer durant plusieurs jours les hauts fourneaux et à mettre les aciéries à l’arrêt affectant considérablement la production de l’acier.  Sous la contrainte, la direction avait obtempéré à leur exigence. Il faut dire que ce «lâchage» s’il venait à se confirmer, présage de mauvais jours pour le devenir du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat d’ArcelorMittal El Hadjar, est de cet avis. «Il y a anguille sous roche. Au moment où notre employeur annonce un plan d’investissement de 500 millions d’euros et l’entame immédiatement par l’injection de 264 millions de dinars représentant les coûts d’acquisition et de montage du convertisseur n°3 de l’aciérie à oxygène n°1, plusieurs grèves se déclenchent jusqu’à pousser notre directeur général à quitter le pays avec toute son équipe. Il y a des forces extérieures qui ne veulent pas de la paix sociale dans notre usine encore moins l’amélioration de la production», soutient-il.
 


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