Algérie

12 % de la population est diabétique Nous consommons «trop sucré»



12 % de la population est diabétique Nous consommons «trop sucré»
Si les Algériens consomment sucré au point de s'en rendre malades, ce n'est pas leur faute. Ils ont été conditionnés pour aimer le goût du sucre dès leur jeune âge. Ce qu'il faut incriminer, c'est un décret datant des années 1970 qui fixe le taux de sucre dans tous les aliments à 135 grammes. Quand on sait que dans les autres pays ce taux est de 85 grammes seulement, on réalise l'absurdité et le danger de ce décret.
Le consommateur algérien consomme un peu plus de sucre et de sel que d'autres populations dans le monde selon une étude faite dans le domaine de l'agroalimentaire. «Dans les produits alimentaires que les Algériens consomment il y a 135 grammes alors que dans la majorité des pays étrangers le taux de sucre est limité à 85 grammes voire 90 grammes», a affirmé Abdelwahab Ziani. Il a ajouté que «depuis 1950, plusieurs pays européens consomment 85 grammes de sucre dans les produits». Il s'avère donc que le sucre et le sel sont un peu plus présents dans les assiettes des Algériens. Le vice-président de la Confédération des industriels algériens a précisé que cela est dû à un conditionnement du consommateur qui a été habitué à consommer sucré. Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, Abdelwahab Ziani a incriminé un décret qui existe depuis les années 1970 et qui fixe le taux de sucre dans tous les aliments que les Algériens consomment à 135 grammes. «Si les entreprises de l'agroalimentaire algériennes ne mettent pas la quantité de sucre prédéfinie, elles sont sanctionnées» a révélé M. Ziani. Du coup, tout produit alimentaire fabriqué à l'étranger et destiné pour l'exportation vers ce pays est impérativement conforme à la règle d'usage en matière de taux de sucre ou de sel en Algérie. Il a précisé par voie de conséquence que l'Algérien a tellement été conditionné à des aliments trop sucrés que ses neurones ne sont pas à même de capter le sucre dans n'importe quel aliment dont la quantité de sucre entrant dans sa fabrication est inférieure à la quantité de 135 grammes. «C'est ce qui fait que lorsque nous consommons un aliment fabriqué à l'étranger et destiné au consommateur étranger on se rend compte qu'il n'est pas du tout sucré. Ce n'est pas le cas et cette perception est fausse bien sûr. C'est juste parce que nos neurones ne captent pas les 85 grammes de sucre car ils sont habitués et conditionnés de telle sorte qu'ils ne détectent le sucre que s'il atteint la quantité habituelle». L'intervenant a tenu à expliquer que cette situation n'est pas normale d'autant que certaines maladies chroniques étroitement liées à la diététique, à savoir la consommation de ces deux aliments (le sucre et le sel) ont pris trop d'ampleur ces dernières années en Algérie. Le nombre de diabétiques a ainsi dépassé les 4,5 millions d'individus, à savoir un taux de plus de 12 %. L'invité de la radio a précisé qu'il y a matière à penser aujourd'hui à changer ce décret en vu de préserver la santé du citoyen algérien. «Il faut réduire graduellement le taux de sucre dans les aliments à 125 grammes après à 110 grammes et encore et encore... dans l'industrie agroalimentaire algérienne on utilise également le sel qui est aussi mauvais. Cela produit des malades et augmente les dépenses en matière de soins et de médicaments», a-t-il conclu.


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