Absent à l'audience devant la cour d'assises de Nancy, car en fuite depuis 2002, Khaled Ben Saïd avait déjà écopé, par défaut, d'une peine de 8 ans d'emprisonnement lors de son procès en première instance, à Strasbourg, en décembre 2008. La plaignante, Zoulaikha Gharbi, une Tunisienne, mère de cinq enfants, aujourd'hui âgée de 46 ans, avait désigné M. Ben Saïd, alors commissaire à Jendouba (nord-ouest de la Tunisie) comme étant le chef des hommes qui l'auraient  torturée, insultée et humiliée en octobre 1996 dans un poste de police surnommé  le «commissariat de la torture» afin de lui extorquer des renseignements sur son mari suspecté d'activités hostiles au président Zine El Abidine Ben Ali. L'avocat général, Monique Sonrel, avait requis l'acquittement en expliquant qu'elle n'était «pas en mesure d'établir avec certitude la culpabilité de l'accusé». Jeudi et vendredi, plusieurs experts avaient défilé à la barre pour, faute de témoigner des faits qu'aurait subis Mme Gharbi, expliquer une «systématisation» de la torture en Tunisie.
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Posté Le : 25/09/2010
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com