12 ans de réclusion pour l'accusé: Le crime de Derb à la barre

Le crime survenu au quartier de Derb, en février dernier, était hier devant le tribunal criminel d'Oran. Le procès a eu pour cadre le prétoire du pôle spécialisé, situé au dos du palais de justice, sur le côté opposé de la rue du Dr Benzerdjeb. Raison de ce démagement temporaraire (trois jours): le réaménagement de la salle d'audience du criminel à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire.

Les faits remontent au 8 février 2011, à Derb. Ce jour-là, une plainte a été déposée par un père de famille au commissariat du 7e arrondissement contre un groupe de personnes pour coups et blesseures volontaires commis sur son fils.

Vers 17h30, le fils du plaignant, un jeune de 25 ans, répondant au nom de Ch. Mohamed, a été pris pour cible par un groupe, dont les membres seront identifiés comme étant les deux frère B. Karim et B. Kamel et leur ami B. Bachir, munis d'armes blanches. Gravement blessée suite à plusieurs coups de couteau, la victime a été évacuée aux UMC du CHU d'Oran où elle a demeuré dans un état comateux deux jours durant, avant de succomber au troisième jour. Le rapport d'autopsie ayant établi, de manière formelle, la relation entre le décès et les blessures reçues. Arrêté et inculpé d'homicide volontaire avec préméditation, B. Karim a reconnu les faits, niant toutefois l'intention de tuer.

Il expliquera son acte par des menaces de meurtre proférées contre lui par la victime quelques jours auparavant, sur fond d'une histoire liée à la fréquentation d'une boîte de nuit. Version démentie de part en part par la partie civile.

Le procureur général a requis la perpétuité contre K. Karim. Celui-ci a écopé finalement de 12 ans de réclusion. Son frère B. Kamel et son complice B. Bachir, tous deux en fuite, ont été condamnés à la perpétuité par contumace.