12,5 millions de dinars pour les clubs

Photo : M. Hacène
Par Abdelghani Aïchoun
Une aide de l'Etat qui rentre dans le cadre des mesures d'accompagnement décidées par les plus hautes autorités du pays dans le cadre de la professionnalisation des équipes algériennes de football. Des mesures qui, selon les résidents des clubs concernés, tardent à se concrétiser sur le terrain, du moins en ce qui concerne le plus gros des décisions. Ainsi, c'est le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla, par ailleurs président du WA Tlemcen, qui l'a affirmé lui-même, avant-hier, dans une déclaration à l'APS. «Nous avons reçu des assurances de la part du ministère pour que la deuxième tranche de la subvention financière, destinée aux clubs professionnels, soit débloquée prochainement, de même pour l'enveloppe budgétaire relative à la prise en charge des catégories jeunes», a-t-il déclaré, avant d'ajouter : «Il semble bien que les choses commencent à bouger dans le bon sens, et on tient à féliciter les responsables du MJS pour cela. Il y a aussi le dossier des assiettes de terrains sur lesquelles seront bâtis les centres de formation des clubs des deux ligues professionnelles, qui commence à connaître son dénouement». Le déblocage de cette somme va éventuellement calmer certains présidents de clubs qui, à travers le FCP, se sont mis, depuis quelques temps, à dénoncer les lenteurs que connaît la concrétisation des mesures d'aide. Ils sont même allés jusqu'à insinuer la possibilité de lancer un mouvement de grève si jamais il n'y avait pas de réponse positive à leurs doléances. Il faut dire que même si cette somme va leur régler quelques problèmes, il n'en demeure pas moins que globalement, les choses ne vont pas trop changer. Le problème est beaucoup plus profond et la solution ne vient pas spécialement du déblocage de cette somme d'argent. En dehors de deux clubs peut-être, toutes les autres SSPA (société sportive par actions) créées ont été mises sur pied avec un capital d'un million de dinars seulement. Le minimum requis par la réglementation en vigueur pour lancer une SPA. Les présidents de clubs ne veulent pas ouvrir le capital de leurs entités sportives aux investisseurs privés, de peur de se voir éjecter par les nouveaux «acquéreurs». Et ils réclament par la suite plus de subvenions à l'Etat. D'où la complexité du problème. Il va sans dire qu'en l'état actuel des choses, à sa seconde saison, le professionnalisme en Algérie fait face à beaucoup de problèmes. Les entités créées sont globalement en situation de faillite. Une autre réunion des présidents de clubs va être organisée la semaine prochaine. En plus de la situation du professionnalisme en Algérie, ceux-là vont discuter également de la violence dans les stades. Les dirigeants du football national, comme l'a signalé Yahla, comptent faire des propositions aux responsables concernés, pour barrer la route à ce phénomène.