Algérie

12 000 t/an et une décroissance continue



Pour le liège, un rapport élaboré par la direction de la gestion du patrimoine forestier au niveau de la DGF estime la production moyenne de l'Algérie en liège ces dix dernières années à  12 000 tonnes/an. Cependant, est-il encore noté au chapitre relatif à  la situation de l'offre et de la demande de produits forestiers, «la demande nominale pour couvrir les besoins locaux et dégager un surplus à  l'exportation est estimée à  30 000 tonnes/an sur la base des capacités de transformation installées. Les possibilités de production du liège, qui étaient de 15 000 t/an en 1980, se sont réduites pour atteindre une moyenne de 12 000 t/an depuis les années 1990 à  cause de la régression des surfaces de chêne-liège exploitées. Cependant, il serait possible d'augmenter sensiblement les surfaces du liège exploitées en améliorant les conditions d'accès à  certains massifs».
Contrairement au liège, la branche de bois industriel est loin de répondre à  la demande exprimée sur le marché national. Pour ce qui est de ce produit, les services de la DGF estiment dans leur rapport que «sur la base des programmes de réalisation de logements arrêtés par le secteur de l'habitat, les besoins nationaux en bois sont évalués à  1,3 million m3/an. En matière d'offre, sur une superficie de 4,1 millions d'hectares, seuls 1,4 million d'hectares sont constitués de forêts productives pouvant donner 1,2 million de mètres cubes de bois environ».
La production de bois ne couvre que 15% des besoins
En revanche, au chapitre relatif aux perspectives de la filière à  l'avenir, il est établi que «les possibilités prouvées par les plans de gestion réalisés sur 800 000 ha de forêts de pin d'Alep, d'eucalyptus et de chênes zen et afarès, s'élèvent à  500 000 m3 de bois industriel».
Ceci au moment où les mêmes estimations évaluent le volume annuel mobilisable en bois s'élève actuellement à  une moyenne de 200 000 m3, dont 50 à  60% en bois de trituration, 20 à  30% en bois d'œuvre et 10 à  20% en bois de feu. Dans l'ensemble, la production nationale en bois, tous types confondus, ne couvre que 15% des besoins du pays. La tendance actuelle du marché des produits forestiers fait ressortir qu'outre le liège dont les besoins sont couverts par la production locale, l'Algérie demeure relativement dépendante des importations, notamment pour ce qui est du bois industriel. «Les besoins en bois ronds industriels actuellement de 1,3 million de mètres cubes et qui ne sont couverts qu'à hauteur de 15% par la production locale peuvent atteindre les 2,5 millions de mètres cubes à  l'horizon 2020. L'augmentation de la production locale à  la même échéance est également escomptée dans des proportions significatives, avoisinant un million de mètres cubes, soit un taux de couverture de 40% de la demande nationale», estiment les services de la DGF. Concernant le liège, les projections envisagées à  l'horizon 2020 misent sur une augmentation de la production locale dans des proportions sensibles grâce à  l'amélioration des conditions d'accès aux massifs forestiers non encore désenclavés. A long terme, le programme de rénovation et d'extension de la subéraie, déjà engagé, devrait permettre d'améliorer les performances et donc de faire face à  la consommation locale et d'augmenter la part des exportations afin d'améliorer la balance de la filière bois et produits non ligneux», conclut le document de la DGF.


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