Algérie

11ème Conseil d'association UE-Algérie : La commission européenne satisfaite des taux de croissance économique



Les taux de croissance économique en Algérie sont restés "relativement élevés" entre 2013 et 2016 malgré la chute drastique du cours des hydrocarbures, a affirmé jeudi la Commission européenne. Dans un rapport sur l'état d'avancement des relations UE-Algérie publié jeudi en vue du 11ème Conseil d'association UE-Algérie le 14 mai, à Bruxelles, l'exécutif européen a souligné que "le gouvernement (algérien) avait réussi à maintenir des taux de croissance relativement élevés -moyenne de croissance de 3.6% entre 2014 et 2016- grâce au maintien de niveau des dépenses publiques depuis le début du choc pétrolier".La Commission européenne a fait remarquer, dans son rapport, que le niveau de dette publique "reste bas" au regard des standards internationaux avec une estimation du ratio dette publique-PIB de 17,7% pour 2017, dont la dette publique extérieure est "négligeable".
"Le gouvernement maintient sa position de non-endettement extérieur", a-t-elle soutenu.
Selon l'exécutif européen, malgré la diminution accélérée des réserves en devises de l'Algérie -le niveau des réserves de change officielles a chuté de 194 milliards de dollars américains fin décembre 2013 à moins de 100 milliards à la fin de 2017- "le niveau actuel reste substantiel ".
Evoquant la série de mesures provisoires prises par l'Algérie pour réduire ses importations en raison de difficultés financières, la Commission européenne a confirmé que ces dernières "ont fait l'objet d'un échange de correspondance entre la commissaire au Commerce et la haute représentante de la Commission européenne et leurs homologues algériens, le ministre du Commerce et le ministre des Affaires étrangères". L'UE a, en effet, intensifié son dialogue avec l'Algérie "analysant de manière conjointe l'impact de ces mesures dans le commerce bilatéral et l'environnement des affaires en Algérie et cherchant des solutions conformes aux termes de l'Accord d'association", a-t-elle expliqué. D'ailleurs, plusieurs réunions entre haut fonctionnaires concernant les questions d'accès au marché ont également eu lieu.
Dans le cadre de leurs "priorités de partenariat", adoptées en mars 2017, l'UE et l'Algérie s'engagent à "développer un partenariat stratégique qui consacre leur sécurité énergétique mutuellement bénéfique, et conviennent d'explorer les mesures possibles pour l'accroissement des investissements et des interconnexions électriques en Europe et en Méditerranée", a rappelé la Commission.
Les deux parties s'engagent, en outre, à explorer "les mesures favorisant la formation, les transferts de technologie, d'innovation, d'expertise et de connaissances de l'UE vers l'Algérie".
L'exécutif européen a rappelé également que, dans le domaine de la production gazière, des accords de partenariat avec des compagnies, y compris européennes, pour l'exploitation conjointe de gisements d'hydrocarbures et la réalisation de travaux additionnels pour augmenter les réserves exploitables ont été négociés ou sont en cours de renouvellement. En ce qui concerne les énergies renouvelables, tant dans le domaine de l'énergie solaire que de l'énergie éolienne, la Commission européenne a souligné que "l'Algérie dispose d'un potentiel considérable, mais peu exploité". "Les autorités, conscientes de l'importance de ce secteur, ont adopté une stratégie nationale pour la promotion de ces énergies à grande échelle", a-t-elle fait remarquer.
Dans le domaine de l'agriculture, l'Algérie et l'UE ont convenu de mettre d'abord l'accent sur l'amélioration en quantité et qualité de la production agricole algérienne et la promotion des exportations, tout en assurant un cadre général d'exploitation durable.
Dans le domaine de la pêche, l'Algérie a signé la déclaration ministérielle de Malte "MedFish4Ever10" et a renforcé la coopération et la coordination avec l'EU pour la gestion durable des stocks halieutiques en Méditerranée.
En matière de recherche et innovation, l'Algérie et la Commission européenne ont signé en octobre 2017 un accord sur la participation algérienne au Partenariat pour la recherche et l'innovation dans la zone méditerranéenne (PRIMA). L'Algérie fut le premier, parmi les pays tiers non associés au programme Horizon 2020, à rejoindre le PRIMA.

Le partenariat Algérie-UE "progresse et se consolide"
Le partenariat Algérie-UE "progresse et se consolide", a affirmé jeudi la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a fait état de l'intensification, depuis une année, des relations entre les deux parties "tant sur les questions bilatérales que régionales". "Depuis le Conseil d'association de mars 2017, nos relations se sont intensifiées, tant sur les questions bilatérales que régionales.
Notre partenariat progresse et se consolide", a-t-elle déclaré, citée dans un communiqué de la Commission européenne diffusé à l'occasion de la publication d'un rapport sur l'état d'avancement des relations UE-Algérie.
Selon la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, la réforme du système de gouvernance politique en Algérie "reste au coeur" du partenariat entre les deux parties et "bénéficie de l'appui de l'UE" pour sa mise en œuvre, en particulier dans les domaines de la justice et de la démocratie participative.
"Nous sommes également en train de bâtir une relation de confiance en ce qui concerne la sécurité, visant la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme pour le bénéfice de nos citoyens", a-t-elle ajouté.
Dans ce rapport publié en prévision du 11ème Conseil d'association UE-Algérie le 14 mai 2018 à Bruxelles, la Commission européenne a souligné le renforcement du partenariat UE-Algérie en 2017 à la faveur d'une "volonté politique" de rapprochement des deux parties afin de faire face aux défis communs en matière de développement et de sécurité.
"La détermination des parties à renforcer leur dialogue politique sous toutes ses formes, ainsi que l'éventail des domaines de leur coopération, témoigne de leur volonté commune d'établir un partenariat multiforme à la hauteur de leur importance respective dans la région euro-méditerranéenne", est-il écrit dans ce document.
Une volonté qui s'est traduite par un dialogue régulier entre l'UE et l'Algérie tout au long de l'année 2017, dans un cadre formel et informel. En effet, le dialogue s'est intensifié avec de nombreuses visites à haut niveau et s'est approfondi en particulier dans les secteurs de la sécurité, de la lutte antiterroriste et de l'énergie.
"La coopération s'est notamment étoffée dans le domaine de la sécurité", est-il précisé dans le rapport, soulignant que cette tendance devrait se renforcer en 2018 avec la mise en œuvre d'une série d'actions concrètes de coopération.
L'exécutif européen a soutenu, dans son communiqué, que des "progrès tangibles" ont également été réalisés dans de nombreux domaines, s'étendant de la justice, à l'agriculture et à la pêche, en passant par la recherche et la protection civile, dans un cadre bilatéral ou régional.
Le commissaire pour la Politique européenne de voisinage et les négociations d'élargissement, Johannes Hahn, a affirmé, de son côté, que l'UE est "prête" à continuer l'appui aux réformes, en particulier celles visant la diversification de l'économie algérienne.
"Nous sommes confiants que le soutien de l'UE contribuera à l'amélioration du climat des affaires et au développement de l'entreprenariat. C'est dans l'intérêt de l'Algérie et c'est également dans l'intérêt de l'Union européenne", a-t-il estimé.
L'UE a réitéré, par ailleurs, sa disponibilité à "dynamiser encore d'avantage" le partenariat UE-Algérie et à accompagner l'Algérie dans des nombreux domaines.


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