Algérie

110 sociétés intéressées par Solar 1000



Le projet Solar 1.000 connait de nouveaux développements. La société Shems qui a, à charge, la gestion de ce projet de grande envergure vient d'annoncer le prolongement de la durée de dépôt des dossiers d'avis d'appels d'offres. Prévue pour le 30 avril en cours, échéance à laquelle était prévue l'ouverture des plis des offres, la date butoir des dépôts des plis vient d'être prolongée au 15 juin prochain, annonce-t-on. Bien que les raisons d'une telle prorogation des délais ne soient pas connues, on peut supposer que la société Shems entend garantir les meilleures chances et conditions optimales pour assurer le succès de ce projet de grande envergure. D'un autre côté, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables Benatou Ziane, vient d'annoncer que 110 sociétés nationales et étrangères ont retiré les cahiers des charges relatifs au projet «Solar 1.000». C'est un bon signe pour le projet en lui-même, mais aussi pour l'essor de l'industrie du photovoltaïque, et de manière globale pour le développement des énergies renouvelables en Algérie. Il ne faut pas perdre de vue les bouleversements induits par la guerre en Ukraine, et la guerre énergétique qui se profile dans le background de la géopolitique internationale. Les tensions et avaries générées autour du conflit russo-ukrainien, et l'aspiration d'une grande partie de la société mondiale et la communauté internationale à un ordre nouveau et juste, ne manquerons pas de faire basculer les rapports de force. La prochaine bataille sera celle du contrôle et de la maîtrise de l'énergie et des technologies y afférentes. L'adoption du projet Solar 1000 par les hautes instances du pays, doit aboutir à tout prix et dans les meilleurs délais, afin de s'inscrire de facto dans cette logique mondiale nouvelle. Dans une déclaration faite à la presse, Benatou Ziane a estimé que ce projet cardinal est à même «d'augmenter la part des énergies propres dans le mix énergétique national et d'amorcer la trajectoire prise par l'Algérie nouvelle». Cela étant dit, les premiers éléments émanant du secteur de la transition énergétique sont annonciateurs d'une dynamique naissante, à travers les activités du ministre lui-même, mais aussi de la part des instruments de la transition énergétique. La naissance du Haut conseil de l'énergie placé sous l'autorité directe du président de la République est également l'un des révélateurs des choix stratégiques irréversibles de l'Algérie, quant à aller au- devant des énergies renouvelables et nouvelles. La qualité des actions lancées récemment par l'Agence nationale de la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie Aprue, notamment l'installation des 1.000 chauffe-eaux solaires et le lancement du cahier des charges relatifs aux logements à basse consommation d'énergie participent de cette dynamique enclenchée, depuis peu dans le pays. Il convient de rappeler que le cahier des charges relatif à ce projet cardinal dans la stratégie des énergies renouvelables de l'Algérie, a été lancé le 17 février écoulé. Le projet comporte un ensemble de stations destinées à produire dans leur globalité 1.000 Mw. Selon les objectifs tracés par le secteur, le taux d'intégration du projet Solar ne devrait pas être en dessous des 50%, selon les affirmations des responsables du dossier. D'où un certain nombre de garde-fous, notamment la nécessité de consommer local pour les investisseurs dans ce projet. Côté technique, il faut savoir que chaque station nécessite la mise en place de 8 composants, dont la fabrication est assurée en Algérie, mis à part les plaques de photovoltaïque, couvrant 40% des besoins nationaux, seulement. Il y a lieu de rappeler que six sociétés activent dans le domaine du photovoltaïque en Algérie, alors que 80 investisseurs ont déjà formulé des demandes dans différents domaines des énergies renouvelables. L'autre composant indispensable dans la chaine de production de l'énergie solaire, qui est sans doute l'onduleur photovoltaïque,cllui-ci a fait l'objet d'un joint-venture entre l'entreprise algérienne Enie et le groupement italien Fimer. La société mixte algéro-italienne devra entrer en action dès les mois prochains, pour accompagner le projet «Solar 1.000».D'ici à l'horizon 2030, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique algérien, représentera un taux de 30%, selon les estimations du directeur de l'autoconsommation au ministère de la Transition énergétique, Mourad Chikhi.


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