Algérie

11 milliards de dinars à la disposition des PME



Un protocole d'entente pour la mise en place d'une Société de capital investissement (SCI), ayant pour objectif d'intensifier le tissu national des PME, a été signé par la Banque extérieure d'Algérie (BEA) et la Banque nationale d'Algérie (BNA), d'une part, et le groupe international Small Entreprise Assistance Funds (SEAF), d'autre part. Cet accord s'inscrit dans le cadre des orientations des pouvoirs publics qui encouragent les banques à diversifier les instruments de financement de l'économie. Le capital investissement est, en fait, une technique de financement par des prises de participations minoritaires et temporaires dans le capital d'une PME. Il prend plusieurs formes. Il peut être le capital risque pour financer la création d'entreprise ou le capital développement destiné au financement du développement de l'entreprise. "L'intervention de la SCI permet de renforcer les fonds propres de la société financée et, par là même, améliorer les capacités d'endettement auprès des banques", explique Brahim Semid, P-DG de la BEA. Avec cet instrument, un jeune promoteur peut être associé à un partenaire financier qui lui assurera également une expertise et des compétences managériales. L'intervention de la SCI s'effectue "sans prise de garanties réelles ou personnelles. La SCI partage ainsi les pertes et les profits à concurrence de sa participation", précise M. Semid. Le dossier de création de la SCI, fondée conjointement par la BEA et la BNA, est en voie de finalisation chez le notaire. Son capital social s'élève à 11 milliards de dinars. Chacune des deux banques contribue avec un apport de 5,5 milliards de dinars. "Si l'appellation de la SCI n'a pas encore été décidée, son siège, en revanche, est fin prêt", estime M. Semid, qui a proposé l'un des locaux de la BEA. La loi, en Algérie, fixe à la SCI un taux maximal de participation de 49% au capital de la PME et une durée qui ne saurait dépasser 5 ans. Elle devient, de ce fait, actionnaire dans l'entreprise qui en a formulé une demande, nomme un administrateur et siège dans son conseil d'administration. Ainsi, les promoteurs peuvent faire appel à cette SCI pour une prise de participation dans le capital de l'entreprise à créer. Par ailleurs, la SCI créée entre la BEA et la BNA sollicite les services de leur partenaire SEAF à qui elles attribuent un mandat de gestion. Elles l'ont chargé de dénicher les meilleures affaires en termes d'investissement et d'attirer les capitaux étrangers sous forme d'IDE, et ce, en drainant les ressources de fonds d'investissement étrangers. Les fonds alloués, ainsi que le portefeuille d'investissement de la nouvelle entité seront gérés, en vertu d'un mandat de gestion, par une société de gestion que le groupe SEAF aura la charge de constituer conformément à la réglementation en vigueur. Le SEAF est, faut-il le souligner, un groupe international de gestion des investissements qui fournit un capital de croissance et une aide aux PME dans les marchés émergents et en transition. Grâce à son réseau de bureaux à travers le monde, SEAF investit avec des entrepreneurs qui cherchent à développer des entreprises prospères et évolutives, afin de réaliser des rendements attractifs. Parallèlement à cette activité, la BEA a, d'ores et déjà, commencé à mettre en ?uvre un autre type de financement à travers les fonds d'investissement créés par l'Etat au profit des 48 wilayas. La BEA gérera 8 fonds qui financeront aussi bien la création d'entreprises que les opérations d'extension d'activités des entreprises existantes.B. K.


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