11 manifestants arrêtés puis relâchés par la police

Pas moins de onze personnes, dont des activistes du Hirak, ont été interpellées, hier, par la police à Béjaïa, lors d'une marche pacifique improvisée dans la matinée, à la rue de la Liberté, l'artère principale longeant le siège de la wilaya.C'est ce que nous a affirmé, hier, la députée du RCD, Nora Ouali, qui s'est rendue en début d'après-midi au siège de la sûreté de wilaya de Béjaïa, où étaient conduits les hirakistes arrêtés pour être auditionnés par la Police judiciaire.
Parmi les activistes les plus en vue du mouvement populaire, qui se sont fait arrêter par la police, on peut citer l'administrateur du site www.bejaia06.com, Abdelwahab Moualek, du PST (Parti socialiste des travailleurs), Riad Boukrara et Malek Sebaïhi, deux militants politiques membres du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) de Béjaïa.
À noter qu'au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons, toujours de la bouche de la parlementaire du RCD, que tous les citoyens arrêtés, hier, ont été relâchés en fin d'après-midi.
Il faut souligner que la cité des Hammadites était quadrillée par la police durant toute la journée d'hier. Outre les camions des forces antiémeutes (CNS) qui étaient déployés aux points névralgiques, notamment aux alentours des sièges de la wilaya et du palais de justice, des véhicules de la sûreté de wilaya et des policiers en civil sillonnaient à longueur de journée les différents coins et recoins de la ville de Yemma Gouraya.
Et pour cause ! Des animateurs locaux du mouvement populaire avaient appelé la veille, via les réseaux sociaux, à une forte mobilisation citoyenne pour tenter de réinvestir le terrain de lutte à la faveur de la visite officielle que devait effectuer, hier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, dans la wilaya de Béjaïa.
C'est d'ailleurs la première fois qu'un membre du gouvernement ose mettre les pieds dans la région depuis le déclenchement de la révolution du sourire. Signalons enfin que le procès des trois activistes du Hirak, Hassan Yahiaoui, Mehdi Meziani et Nordine Djoulane, a été reporté de nouveau, hier, par le tribunal correctionnel de Béjaïa, jusqu'au 13 octobre prochain.

KAMAL OUHNIA