Algérie

11 FEVRIER 1960


11 FEVRIER 1960
Les habitants de la partie de la ville de Constantine située près de l'ex-zone Lamoricière, non loin de Djenane Ezzitoun, se sont réveillés sur de violents coups de feu dans la matinée de jeudi 11 février 1960. Dès 7h30, un important contingent des forces de l'ordre a été déployé sur les lieux, où selon les informations en possession des services français, se réfugiait Achour Rahmani Cherif, dit Benachour, chef politico-militaire de la «nahia 3» (région 3) de l'organisation FLN de Constantine (secteur de Belle vue).Informé de la présence des militaires, Rahmani Chérif se prépara pour la riposte, en compagnie de son adjoint Moulay Mohamed, dit Mohamed El Maroqui. L'accrochage fut très violent, et les deux hommes encerclés opposèrent une farouche résistance. Mais l'opération ne durera pas longtemps. Achour Rahmani Cherif et son adjoint tombèrent les armes à la main. Les détails rapportés par la Dépêche de Constantine de vendredi 12 février 1960 faisaient état de la récupération d'un pistolet mitrailleur, un colt et un lot de grenades.L'élimination de Rahmani Chérif s'est déroulée aussi dans des circonstances troublantes, surtout que la Dépêche de Constantine s'est étalée sur le fait que c'était Hamlaoui qui avait guidé le commando des forces de l'ordre vers ce refuge. Un fait que certains parmi les anciens compagnons d'armes avaient démenti.Selon une autre version, Hamlaoui qui avait été arrêté le 8 janvier 1960 à Sidi Mabrouk, puis torturé à la ferme Ameziane, pour fournir des renseignements aux services français, avait préparé un plan pour s'évader. Il avait accepté d'accompagner les militaires pour leur indiquer un refuge dans la zone Lamoricière, mais il ignorait que Rahmani Chérif s'y trouvait.Cela voulait dire que l'accrochage avait eu lieu par pur hasard. La vérité n'a jamais été connue à ce jour. Il faut dire que cette opération a été un sérieux coup pour l'organisation du FLN à Constantine.Quatre jours plus tard, soit le lundi 15 février 1960, deux autres membres du commando de Rahmani Chérif furent encerclés par les «Bérets noirs» et les gendarmes à El Menia, non loin de l'ex-pont d'Aumale (actuellement pont Bouberbara), sur la route de Hamma. Après une vive résistance, Tahar Benabbes dit Takouk et Guellil Saïd sont tombés les armes à la main, après avoir abattu un gendarme et blessé un Beret noir.


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