Algérie

11.000 voix d'avance au lieu des 5000 contestées



11.000 voix d'avance au lieu des 5000 contestées
Ali Bongo obtient un second mandat de sept ansDans le camp adverse, c'est encore la consternation et aucune réaction n'a été observée. La population s'est préparée depuis quarante huit heures à des jours difficiles...Il aura fallu plus de deux semaines à la Cour constitutionnelle gabonaise pour rendre le verdict sur les résultats controversés de l'élection présidentielle du 27 août 2016 qui a vu le président sortant Ali Bongo reconduit pour un nouveau mandat de sept ans. La haute juridiction a confirmé cette victoire tout en rectifiant les résultats officiels précédents. Elle a donné Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 50,66% de suffrages exprimés, contre 47,24% pour son principal rival Jean Ping, arrivé en seconde position. Mais il obtient 11.000 voix d'avance contre à peine 6000 lors des résultats provisoires du scrutin. Pierre Claver Mamganga Moussavou du PSD reste troisième avec 0,64% de suffrages, alors que Bruno Ben Moubamaba, leader d'une aile de l'UPG, arrive en quatrième position avec 0,59%, devant le présidentdu parti socialiste gabonais, Moussavou King, cinquième avec 0,13%.Les magistrats de la Cour constitutionnelle ont corrigé le pourcentage de voix en faveur d'Ali Bongo dans le bassin électoral traditionnel du clan, à savoir la province du Haut-Ogooué, où le président-candidat est crédité de 83% de suffrages au lieu des 95% obtenus précédemment et violemment contestés par son rival. Ils ont en outre invalidé les résultats de 21 bureaux de vote dans la capitale, pour diverses raisons, notamment la falsification de nombreux procès-verbaux.Un climat électrique règne dans la capitale et les autres villes du pays, au lendemain de la publication des résultats revus et corrigés par la Cour constitutionnelle et des forces de sécurité sont apparues en renfort, dans les axes importants et autour du palais présidentiel. Des avertissements ont été adressés à Jean Ping et à son camp, mettant en garde contre toute forme de contestation des résultats de la première juridiction gabonaise.S'adressant à la nation, aussitôt après, Ali Bongo a appelé, dans un discours télévisé, au rassemblement des forces politiques à travers un dialogue réunissant l'ensemble des partis.«Ce dialogue, qui abordera tous les aspects de la vie de la nation, devra nous permettre d'écrire un nouveau chapitre de notre histoire commune, avec une attention toute particulière pour les jeunes et les femmes, car demain ne se construira pas sans eux», a-t-il affirmé tout en explicitant son programme: «J'appelle donc tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle du 27 août dernier, à travailler avec moi, dans le respect de nos différences, certes, mais animés de la volonté de situer l'intérêt supérieur de la nation au-dessus de nos intérêts particuliers et partisans.»Dans le camp adverse, c'est encore la consternation et aucune réaction n'a été observée. La population s'est préparée depuis quarante huit heures à des jours difficiles, en s'approvisionnement dans les rares magasins ouverts. Nombreux sont ceux qui prévoient, en effet, des flambées de violence semblables à celles du 31 août dernier, en dépit du renforcement du dispositif sécuritaire. Le bilan officiel avait alors fait état de trois morts tandis que celui du camp de Jean Ping parlait d'une cinquantaine de victimes et de disparus.La mise en garde sévère du gouvernement adressée à l'opposition semble avoir portée, surtout que des figures comme l'ancien candidat à la présidentielle Léon Paul Ngoulakia, devenu proche de Jean Ping, et un ancien responsable des services de renseignements, de surcroît parent d'Ali Bongo, ont été interpellés vendredi dernier.La veille, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait exhorté Ali Bongo et Jean Ping, ainsi que leurs forces respectives, et l'ensemble des acteurs concernés par le processus électoral en cours, d'éviter toute forme de violence et de respecter le verdict de la Cour constitutionnelle. L'appel était assorti d'une menace à peine voilée quant au risque pour les fauteurs de troubles d'avoir à répondre de leurs actes. Apparemment, il aurait été entendu, du moins pour l'instant.


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