10e ANNIVERSAIRE DE LA CHARTE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE

Le FLN plaide pour la consécration du 29 septembre comme fête nationale alors que le RND préconise la constitutionnalisation des valeurs de la paix et de la réconciliation nationale.M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Le 29 septembre devrait être institué journée nationale de la réconciliation», a soutenu, hier mardi, le président de l'APN, à l'occasion d'une journée parlementaire initiée par les groupes parlementaires du FLN et du RND avec comme titre générique «La paix, la réconciliation nationale et le développement en Algérie» en commémoration du 10e anniversaire de l'adoption par référendum populaire de la Charte pour la paix et réconciliation nationale. Mohamed-Larbi Ould-Khelifa plaidera également pour la «promotion de cet accomplissement, à l'extérieur de notre pays car la réconciliation constitue aujourd'hui, un exploit stratégique pour tous les Algériens et pour tous les partisans de la paix et de la sécurité dans le monde». La politique de paix et de réconciliation nationale a mené, poursuivra-t-il, «le pays à la stabilité, condition première du développement national avec une vision stratégique de développement durable qui lui a valu d'élever son niveau d'immunité, lui a permis de le hisser au niveau des indices internationaux de développement et renforcer la stabilité financière de son économie. L'Algérie est également devenue une référence en matière de paix et de réconciliation au regard des autres pays qui se sont inspirés de l'expérience algérienne en matière de stabilité et de stabilité».Intervenant à son tour, le chef du groupe parlementaire du RND proposera de «constitutionnaliser les valeurs de la paix et de la réconciliation nationale, l'inclusion de la politique de la paix et de la réconciliation nationale dans les programmes scolaires officiels et la création d'un prix international de la paix et de la réconciliation nationale». Pour sa part, le président du groupe parlementaire du FLN propose la consécration de l'anniversaire de la paix et de la réconciliation nationale comme «fête nationale» et l'institution d'une «académie Abdelaziz Bouteflika pour la réconciliation nationale», un homme qui, selon lui, «mérite reconnaissance, révérence et les honneurs à l'intérieur et à l'extérieur du pays», estimant que la réconciliation nationale a permis «l'immunité du pays et la dignité pour les Algériens et les Algériennes». Ramdhane Taazibt soutiendra en marge de cette journée que son parti, le PT, a soutenu le projet de paix et de réconciliation nationale car, selon lui, ayant constitué en 2005, une «solution partielle» à la tragédie nationale. Et de revendiquer un «bilan» de cette option avec la prise en charge des familles des disparus qui ont besoin de faire le deuil et les victimes collatérales de la tragédie, les licenciés et ceux qui ont été touchés dans leurs biens. Ce qui nécessite, ajoutera-t-il, du «courage et de l'audace».A noter qu'au moment où cette journée parlementaire se déroulait, des familles de disparus durant cette décennie noire tentaient de tenir un rassemblement à la place Audin. Sauf que les slogans entonnés, cette fois-ci, n'ont pas été du goût des agents de l'ordre qui n'ont pas hésité à disperser violemment les manifestants, les malmenant et interpellant certains d'entre eux.