109e marche du vendredi

Les manifestants sont sortis hier dans la rue pour le 109e vendredi de contestation, à Alger, Tizi-Ouzou, Bejaïa, Constantine et dans d'autres grandes villes du pays. A Alger, les manifestants ont exigé de «libérer la presse et la justice pour asseoir une réelle démocratie».A Alger, si certains manifestants ont évoqué la flambée des prix des denrées alimentaires, appelant à la nécessité d'organiser une grève générale, d'autres, voire la majorité, semblaient contre ce principe, disant que «nos revendications sont purement politiques et non pas sociales», comme l'on pouvait le lire sur une grande pancarte. Ils scandaient «augmentez les prix de l'huile ou de l'eau minérale, nous sommes des hommes libres qui ne militent pas pour remplir le ventre» ou «Nous ne militons pas avec des garanties mais avec des convictions».
Certains slogans exprimaient le rejet des élections législatives anticipées, prévues pour le 12 juin prochain. A noter qu'en marge de la marche à Alger, des pour et des contre les élections législatives anticipées se sont engagés dans des débats.
D'autres manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles il était écrit «Le hirak restera toujours l'observatoire permanant du peuple», «Restons unis, lucides et vigilants jusqu'à la victoire» ou encore le «vote ne changera rien, la lutte continue».
La marche s'est déroulée dans le calme sous l'?il vigilant des services de la police. Il faut reconnaître qu'il y avait une certaine tolérance de la part des services de sécurité qui veillaient à la sécurité des manifestants, notamment. Et ce en présence aussi des éléments de la protection civile et des sécuristes du Croissant-Rouge et d'autres bénévoles.
Les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme vers 16h30.