Le Ramadhan de cette année n'est guère comme celui des années passées. Et pour cause ! La solidarité n'est plus de mise, des restaurants du c'ur ont fermé. Celui qu'ouvrait d'habitude Sonatrach au rez-de-chaussée de son siège d'Alger-Centre est fermé.
En plus, il y a ces cohortes de démunis qui ne peuvent désormais plus compter sur la charité de la société publique. Les autorités ont décidé d'opérer un coup de force à l'effet de « régulariser » cette « activité » qui ne laisse pas d'attirer des convoitises de « personnes malintentionnées ». Quelque 24 milliards de centimes pour le montant des aides décidées par la wilaya qui a vu l'arrivée de nouveaux partenaires comme la société du métro d'Alger, Netcom ou encore l'opérateur de téléphonie mobile, Nedjma.Le budget alloué à l'occasion permettra la distribution de quelque 49 000 repas chauds par jour dans les 108 restaurants de la rahma. Les gérants de restaurants privés qui sont restés ouverts obligent souvent les clients à consommer un menu complet, souvent chiffré à plus 250 dinars. Ce mois attire des convoitises et pas seulement parmi ceux que l'on croit. Le même phénomène des commerces informels refait ainsi son apparition, s'il a disparu un jour. Cela ne va pas sans causer des ennuis aux riverains.Et la décision de la DCP de mettre en marche pas moins de 190 de ses agents n'y met pas un terme. A la cité Sorecal de Bab Ezzouar, au lieu-dit Canada, des jeunes se sont improvisés gérants de grill-room en offrant des « mets avariés ». « Cela nous gêne énormément », relève une dame habitant ladite cité, qui ne pouvait plus supporter les embarras que causent les fumées dégagées par ces « commerces » qui restent ouverts jusque tard dans la soirée.« J'ai sollicité toute l'année la commune qui a réagi en ramenant des gendarmes. Les baraques ont été détruites, mais ce n'est que partie remise, poursuit-elle, puisque le même bonhomme est revenu à la charge cette année. » Pour la dame, même les éléments de la police ne s'en soucient pas « alors qu'ils passent par là ». Partout le même décor ; des ustensiles sont ramenés et déposés sur une table de fortune aménagée à la hâte, comme c'est le cas à la rue Bouzrina (La Lyre). A la Basse Casbah, Bab El Oued, des jeunes, sentant le filon, ont investi ce créneau.
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Posté Le : 07/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com