Algérie

104e partie



Résumé : Yamina reprend son train-train de vie. Elle est maintenant une femme d'affaires qui doit faire face, seule, à tous les aléas quotidiens. Un jour, elle recevra la visite de Yacine. Ce dernier est définitivement rentré au pays.
Yamina remarque les quelques clientes qui l'attendaient. Elle aurait voulu prolonger sa conversation avec Yacine, mais son devoir l'appelait. Elle se retourne alors vers le jeune homme et lui dit :
-Yacine, je suis ravie de te revoir et de savoir que tu as décidé de rester au bled.
Il relève les yeux vers elle, et elle y lut encore de l'admiration.
-Yamina. Je sais que l'endroit n'est pas propice à une discussion entre nous. J'aimerais qu'on se revoie ailleurs et le plus tôt possible.
-Où ailleurs '
-Au lieu qui te plaira. Tu n'auras qu'à me contacter.
Sur ce, il prend ses affaires et quitte le magasin, en lui faisant un signe de sa main. La jeune femme le suivra des yeux, jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa vue, puis revient à ses clientes qui s'impatientaient.
Quelques jours passent, un peu prise dans l'engrenage de ses occupations quotidiennes, Yamina n'avait pas contacté Yacine. Néanmoins, à son grand étonnement, elle n'avait cessé de penser à lui. Le week-end arrive, la jeune femme se permettra une grasse matinée, avant de songer à se lever et à prendre un bon bain chaud. Elle venait à peine de revenir dans sa chambre, lorsqu'elle entendit une voix d'homme dans le hall d'entrée et n'eut aucune peine à reconnaître la voix de son frère aîné Zahir. Elle s'empresse alors de s'habiller pour aller à sa rencontre.
Il ne fut pas particulièrement heureux de la revoir, néanmoins il se retint de lui faire des remarques acerbes. Mais elle n'était pas dupe... Zahir cachait bien son jeu et justifiait sa venue par une visite à ses parents qu'il n'avait pas revus depuis longtemps. Yamina le conduit à la chambre de ces derniers et demande à sa bonne de servir le café. Ensuite, elle demande des nouvelles de ses belles-s?urs et de ses neveux.
-Tout le monde va bien, grâce à Dieu, lance Zahir, entre deux gorgées de café. Saléha voulait m'accompagner, mais j'ai refusé. Je sais que tu n'aimes pas trop nous voir dans ta maison petite s?ur.
Et voilà qu'il recommence !
Yamina déglutit, avant de répondre :
-Ce n'est pas que je n'aime pas vous voir chez moi. Ce que je n'aime pas par contre, c'est de vous voir accrochés tous à mes basques pour me demander de l'argent.
Zahir dépose bruyamment sa tasse.
-Et alors ' Où est le mal ' Nous sommes ta seule famille. Tu n'as pas honte de nous priver de cette aubaine d'aisance dont tu viens d'hériter ' Si je n'avais pas consenti à te marier à ce bougre de Slimane, tu serais encore cette petite secrétaire qui comptait ses sous pour se permettre une paire de chaussures.
Offusquée, Yamina se lève. Les mains sur les hanches, elle riposte :
-Ah ! Tu te rappelles bien de cette époque, où tu confisquais mon salaire pour permettre à ta femme de faire des folies. Tu te rappelles bien de ça, mon cher frère. N'est-ce pas ' J'avais bu le calice jusqu'à la lie. Et si j'ai accepté d'épouser un homme qui avait l'âge de mon père, c'est bien pour fuir tes manigances et celles de ton épouse.
Zahir se lève.
-Je ne lâcherai pas prise, petite s?ur. Dès ce soir, je récupère les vieux.
Yamina lève la main.
-Non. Mes parents n'iront nulle part.
-C'est ce qu'on va voir.
Il quitte les lieux, et la jeune femme jette un coup d'?il à son vieux père qui dormait profondément, et à sa mère qui, muette de stupeur devant la scène qu'elle venait de vivre, gardait une main sur sa bouche, sans prononcer un mot.
Yamina s'approche d'elle et la prend dans ses bras.
-Tu as entendu, maman ' Zahir veut vous récupérer papa et toi. Vous allez devoir rentrer avec lui, et reprendre votre ancienne chambre dans la vieille maison.
(À suivre)
Y. H.


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