Algérie

1000 travailleurs protesteront aujourd'hui




 Par cette action, ils comptent, encore une fois, élever la voix contre la décision de l’Etat parue dans la LFC 2010 portant sur l’interdiction d’exportation des déchets ferreux. Selon eux, cette dernière vise la liquidation pure et simple de leurs trois entreprises pour mettre tous les travailleurs au chômage. La couleur a été déjà annoncée avec la mise au chômage de 30 contractuels exerçant à Annaba, dont plusieurs cumulent une dizaine d’années de travail. «Avec l’interdiction d’exportation et en l’absence de tout débouché local pour la ferraille récupérée, les stocks sont arrivés, hormis les chantiers, à 37 000 t au niveau des trois entreprises, dont 10 000 t à Annaba et 15 000 à Oran», révèle Ameur Mourad, secrétaire général du syndicat d’entreprise de récupération des déchets ferreux Est en s’interrogeant sur le devenir de son entreprise et ses 1000 travailleurs, dont la seule ressource provient de l’exportation. Cette situation n’est pas sans précédent. En 2009, l’Etat avait interdit, à travers toujours la loi de finances complémentaire, l’exportation des déchets non ferreux. Par cette mesure, l’Etat entend juguler les dépassements portant sur les fausses déclarations de la valeur réelle des déchets exportés en vue d’éviter le paiement de la taxe réelle sur la valeur ajoutée, le non-rapatriement des devises au pays et surtout l’utilisation de faux registres du commerce. Or, jusqu’à preuve du contraire, plaident les syndicalistes, les entreprises publiques comme celles de la récupération des déchets ferreux Est, Centre et Ouest ne sont pas concernées par ces dépassements.
«Au contraire, s’il y a un dépassement, il faut le chercher dans le secteur privé puisque notre entreprise est une référence par rapport à laquelle les pouvoirs publics peuvent situer la fraude de nos concurrents privés. Notre entreprise active selon la réglementation en vigueur, renouvelle chaque année son cahier des charges, s’assure de la traçabilité de tous les rébus acquis, exporte après autorisation, rapatrie l’intégralité des devises et participe à la protection de l’environnement», soutiennent-ils. Par ailleurs, les représentants des travailleurs s’interrogent sur le devenir des contrats d’exportation conclus et réglés avec des entreprises étrangères, françaises, turques, italiennes et libanaises, au moment où des opérateurs privés continuent à exercer, notamment à Oran. 


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